Je ne vais pas vous rebattre les oreilles avec la confiance en l'autre, en soi, etc.
Non, juste qu'hier soir, j'ai repris le chemin des cours de théâtre.
C'est bizarre, j'y allais comme on retrouve une vieille paire de chaussons (oui, la comparaison est limite, je vous l'accorde), comme un enfant retrouve à peu près, à la rentrée, sa classe de l'année d'avant avec juste l'instit qui change.
C'était un peu ça... J'y allais sans me poser de question et avec l'impatience de retrouver une ambiance, un lieu, des gens familiers sauf que, une fois sur place (ce qui était plus que prévisible), j'avais bien le lieu mais je n'avais rien d'autre !
Hormis une personne que je connaissais de l'an dernier, tous les autres étaient des inconnus. L'ambiance était toute en retenue.
Cela m'a fait très bizarre de me retrouver dans cette espèce de distorsion émotionnelle entre sentiment de familiarité et sentiment d'inconnu.
Et puis, le premier cours (même si la prof est différente) est un peu calqué sur celui de l'an dernier, comme le doivent être la majorité des premiers cours de théâtre : exercices de présentation, d'occupation de l'espace, d'appréhension des corps, mise en confiance, etc
Plusieurs fois, j'ai eu une bouffée de madeleine de Proust, avec l'envie de ressortir une bêtise de celles qui nous faisaient rire l'an dernier, de me retourner vers un tel ou une telle pour lui faire part de ceci ou cela mais ce n'est pas le même groupe. Nous n'avons pas encore de référents communs.
Ce n'est pas grave mais je n'y avais pas pensé avant. Je ne m'étais pas préparée à ne pas me retrouver dans mes vieilles pantoufles...
Il va maintenant falloir apprendre à se connaître, créer de nouvelles complicités, s'apprivoiser mutuellement... comme cela avait été le cas l'an dernier !
Le théâtre recommence et, en même temps, je commence une nouvelle aventure de laquelle j'ai tout à apprendre, à ré-apprendre !
L'apprentissage est permanent !
Ceci étant, il y a eu quand même une légère différence avec l'an dernier : l'an dernier, j'avais commencé par mimer la métamorphose d'un humain en poisson rouge hors de son bocal. Cette année, j'ai juste mimé un vieux collectionneur pervers qui offre des sucettes à un enfant et du fric à ses parents...
Je sens que je progresse... ou pas !
A bientôt !
La Papote
Le théâtre.... Voilà un bon moyen pour vaincre sa timidité....
Et franchement mimer un poisson rouge est un exercice difficile en soi mais mimer un vieux collectionneur etc.... devant des personnes que l'on ne connait pas reste tout de même un exercice insurmontable pour moi !
bonne journée
la cigale enchantée