Magazine Journal intime

The Show of Life

Publié le 28 septembre 2012 par Noalita

Depuis que George est dans ma vie, je fais l'apprentissage d'une nouvelle angoisse (youpi),

j'expérimente une sensation bien pénible et que je n'avais jamais vraiment ressenti dans mes autres vies.

Un truc con, irrationnel même quoi que...


j'ai peur qu'il meure, qu'il disparaisse à tout jamais là maintenant !!

"j'ai peuuuuur que tu meuuuuures George que je lui pleurniche dans le creux de l'oreille, toutes les fois qu'il doit prendre l'avion, le scooter, le vélo, la voiture, le ...métro.

Et lui toujours de me répondre : 

 - mais poulette, pourquoi donc veux-tu que je meure ? t'es pénible à la fin !!

Et là, tout de suite, j'imagine que l'avion, dans lequel il doit prendre place matin à l'aube, ne va pas manquer de se pulvériser dans le ciel au dessus de l'Océan Pacifique et avec lui mon homme presque idéal

- et puis t'es curieuse quand même, tu imagines que je peux mourir demain et disparaitre de ta vie, mais jamais que je peux aussi(disparaitre de ta vie) me tirer avec une autre ?

- va mourir, va !! 

C'est certainement pour conjurer le sort et me faire un peu de mal, maso que je suis, que j'ai acheté la semaine dernière, le bouquin de l'essayiste Cécile Guilbert "Réanimation" aux éditions Grasset.

Elle y raconte la grave maladie de son homme hospitalisé d'urgence du jour au lendemain et plongé dans le coma pendant des semaines, et avec elle la peur qui s'installe. La peur de le perdre et de voir son bonheur disparaître.

Je viens de le terminer et je ne résiste pas à vous en lire les presques dernières lignes tellement je les trouve belles.

"Je voudrais t'éteindre à t'étouffer mais tu sembles aussi fragile qu'un nouveau-né, descellé de l'ankylose et de l'oubli, chair tremblante et vie nue. 

Il faut pleurer qui naît, non qui meurt, dit Euridipe : c'est vrai.

J'ai envie de rire et de pleurer et de tout confondre en criant tant la peur s'est évanouie comme un mirage.

Je mesure combien la tristesse est étroite et la joie spacieuse.

Combien l'angoisse resserre et l'amour élargit.

Je ne sais quoi dire sinon merci....

L'Albinos a dit que la plus belle histoire d'amour est celle de deux oiseaux en cage ?

Qu'elle s'envole hors d'ici ! cap au large !

Au large et à la grande" 

Extrait du dernier et douzième album "Future Vintage" d'Arno que j'aime d'amour et qui ne va pas mourir.

Je vous embrasse fort fort les amis !!




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