Un peu plus de douceur ensuite, avec l'arrivée de Catherine Frot en héroïne principale de ce film inspiré de l'histoire de Danièle Delpeuch, femme cuisinière ayant bossé quelques années pour un Président français, en l'occurrence François Mitterrand, incarné par le vachement charismatique Jean d'Ormesson. Hortense se retrouve du jour au lendemain propulsée dans cette nouvelle carrière, faite bien sûr de savoureux repas, mais également de contraintes protocolaires et de rivalités en tous genres. Sans oublier l'obligation soudaine de concocter des repas convenant à la santé fragile du président, inspirant cette jolie citation de Montesquieu : "c'est une pénible maladie qu'une santé conservée par le biais d'un régime". J'approuve.
Le film alterne les scènes à l'Elysée et celles en Antarctique, où l'ambiance est bien différente pour notre héroïne fan de casseroles en tous genres. C'est sans doute là, dans ce froid polaire, qu'elle se sent le plus "at home". Moments cocasses, conflits, discussions plus intimistes avec Monsieur le Président, confection de repas tous plus savoureux les uns que les autres, voilà les tranches de vie que nous propose le réalisateur Christian Vincent, qui saupoudre allègrement le tout d'humour et de tendresse.
Très agréable moment passé en compagnie de Catherine Frot, incarnant à merveille cette femme hors du commun qu'est Danièle Delpeuch, dont le projet actuel est de créer une truffière en Nouvelle-Zélande. Passque des truffes, on en voit dans ce film, et c'est là son seul inconvénient : il donne horriblement faim, et le minable ciabatta chaud au thon que j'avais pour seul en-cas ne faisait vraiment pas le poids...