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Fiff – day 2 – Trois mondes

Publié le 30 septembre 2012 par Anaïs Valente

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Trois mondes.

Celui  d'Al, qui, à force de travail, est parvenu à quitter ses origines modestes : dans dix jours, il épousera la fille de son boss et reprendra sa concession automobile.

Celui de Juliette, un peu paumée, enceinte de son ami dont elle ne partage la vie qu'à temps partiel.

Celui de Vera, jeune moldave réfugiée en France, où elle tente de s'adapter.

Ces trois mondes n'étaient pas supposés se croiser, jusqu'à ce soir d'enterrement de vie de garçon d'Al où, ivre, il fauche le mari de Vera puis, poussé par ses amis, s'enfuit.  Juliette a tout vu de sa fenêtre et se prend alors d'affection pour Vera, dont elle fait la connaissance à l'hôpital.  Jusqu'à ce qu'elle croise Al, bouffé par la culpabilité, dans les couloirs du même hôpital…

Tiraillée entre son amitié pour Vera, paumée, et son attirance pour Al, qui n'est pas le monstre qu'elle imaginait, Juliette choisit de se taire...

Et nous voilà, pris au milieu de ce trio, de ce film où tant les victimes que les coupables suscitent l'empathie ou exaspèrent, en alternance.  Envie que chacun s'en sorte sans dégâts.  Certitude que cela sera impossible.  Rêve de tous les sauver et que tout redevienne comme avant pour chacun.  Attachement à leurs failles.

Un film étonnant, qui mêle introspections personnelles, mensonges et culpabilités, dans une angoisse allant crescendo, presque sous forme d'un thriller.

Captivant !  On n'en sort pas indemne.

Mon moment préféré : cette superbe citation, "Mourir est la seule chose que tu ne peux faire pour moi.  Mourir est ma solitude, mon infinitude".

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