Changement de registre avec ce huis clos québecois aussi étonnant qu'étrange, qui commence sur les chapeaux de roue avec un bon quart d'heure de sexe pur et dur (si vous me permettez l'expression), au point que certaines personnes ont quitté la salle.
Ensuite, les deux protagonistes, qui auraient dû se séparer après leur chtite séance de jambes en l'air, passent la nuit ensemble et se révèlent l'un à l'autre. Deux monologues qui s'entrecroisent et finissent par se trouver.
Un film qui se déroule quasi en totalité dans un appartement sombre, à la salle de bain vert olive qui file la nausée, où l'eau coule à flot. Un film plein de vérités sur les relations, les peurs, le sens de la vie, son inutilité, sa douleur. Un film soporifique, mais cependant attrayant, va comprendre. Un film parfait pour une nuit d'insomnie, malgré l'intérêt qu'il a suscité en moi. Un film à ne jamais regarder si votre moral a tendance à la baisse… Un film où les acteurs jouent parfaitement. Un film qui laisse un goût amer en bouche.
J'y ai appris que si le vautour se nourrit de carcasses, c'est pas sa faute, son bec est pas cap de percer la chair animale, il doit donc attendre qu'elle se putréfie…
Et une magnifique chanson en guise de générique de fin (j'avais écrit "faim", lapsus révélateur pour un film qui m'a laissée traumatisée et sur ma faim ?) :