Magazine Journal intime

Fiff – day 4 – Torpedo

Publié le 02 octobre 2012 par Anaïs Valente

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Le Fiff, c'est aussi l'occasion de voir des films déjà sortis en salle, lorsqu'on n'en a pas eu le temps.

A sa sortie, Torpedo, premier long métrage de Mathieu Donck, m'avait tentée et puis, le temps de me décider, c'était trop tard.  Ce titre me rappelle bien sûr mon enfance, car les vélos torpédo, ça courait les rues, à l'époque…

Je me suis donc précipitée à cette séance Fiff campus, réservée aux étudiants.  Nan, je ne me suis pas déguisée, il restait simplement quelques places pour les non-étudiants (car comme l'a dit une autre spectatrice, il eût fallu nous faire passer pour des élèves de l'UTAN pour donner le change).

Michel Ressac est un bonhomme solitaire dont la vie est bouleversée un matin lorsqu'il reçoit un appel du call center de Sofa Life, lui annonçant qu'il a gagné un repas familial avec Eddy Merckx.  Il doit aller chercher son prix en famille.  Voilà pour Michel l'occasion d'offrir ce cadeau à son vieux père, fan de cyclisme, avec qui il a très peu de contacts.  Y'a juste un chtit souci : Michel Ressac n'a pas de famille… Il va alors s'en inventer une.

Torpedo est une comédie, mais bien plus encore.  Un peu comme François Damiens, de prime abord drôle, mais qui cache bien au fond une grande tendresse et une énorme sensibilité.  Voilà donc un film bien drôle et tout en émotions à la fois.  Passque moi, à la fin, alors que tout le monde riait, je braillais comme un veau, la faute à la neige, sans doute.  Ah la neige et ses pouvoirs insoupçonnés.

Derrière la comédie donc, le désir du réalisateur de relater ce qu'il a lui-même vécu, puisqu'il fut étudiant dans une société qui harcèle les gens au téléphone pour les faire venir chercher un maaaaagniiiiifiiiique cadeau en famille, uniquement en famille.  Une critique de cette société moderne dans laquelle, quand on n'a pas de famille, on n'est rien au niveau marketing.  Une volonté aussi d'évoquer le sens de la famille, son importance, et puis le fait que sa famille on la choisit.  Michel Ressac, au final, il l'aura, sa famille.

Jolie citation entendue dans le film "la vie, c'est comme le vélo, si tu t'arrêtes, tu tombes". Keske c'est vrai !

Mon moment préféré : la "neige", à la fin, je vous le disais.  Et puis cette question posée par un élève à Mathieu Donck, après la projection, touchante de naïveté "vous alors, le cinéma, vous voulez en faire votre métier ?"  J'aime.  Dommage, François Damiens n'était pas là.  Dieu que je l'aime d'amour, désormais.

Et la BA :

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