Magazine Humeur

Rien que le titre : Les Morues

Publié le 04 octobre 2012 par Lafeedulac

les morues

J’avoue qu’au premier abord, le titre et la couverture (jambes de Barbie obligent !) m’ont attirée. Dire que je m'y suis reconnue ne serait sans doute pas une crime de lèse-fée. Cependant, s’il s’agit bien d’un roman écrit par une femme et plutôt, à mon avis, pour des femmes, s’il y a de l’humour (un peu corrosif, mais ça j’aime bien) et un point de départ qui conduira l’héroïne, Ema, à se mettre dans des situations inextricables, s’il est question d’amour, d’amitié (et d’internet aussi) je ne le classerais pas dans la chick-lit, comme je l’aurais cru de prime abord.

L’intrigue de départ, c’est la mort de Charlotte, qui avait été pendant longtemps la meilleure amie d’Ema, de ces amitiés d’adolescence dont on pense que rien ne pourra les altérer. Pourtant la vie a petit à petit éloigné les deux amies l’une de l’autre, suite à certains événements, sans vraiment les séparer complètement. Après la mort de son amie, Ema est persuadée que celle-ci ne s’est pas suicidée, comme tout le monde semble le penser. Alors, avec l’aide de ses copines Morues (entre autres), elle va mener l’enquête et chercher à prouver par tous les moyens que Charlotte a été assassinée. Par qui ? Pourquoi ? C’est une véritable enquête qu’elle va devoir mener, usant de tous les stratagèmes possibles pour parvenir à ses fins.

Parallèlement, elle va devoir s’interroger sur sa vie privée et sa réticence à l’engagement, sur son métier de journaliste aussi, sur sa condition de Morue et son adhésion aux principes qu’elles ont-elles-mêmes édictés. Parce que les morues ont des principes. Féministes.

« Pour les Morues, il paraissait évident que les réflexes sexistes dont on accusait les hommes, c’était d’abord chez les femmes qu’il fallait les traquer. Tous ces automatismes enfouis, larvés, fruit d’un long conditionnement.

C’était facile d’arborer des principes féministes tant qu’ils ne perturbaient pas le quotidien. Mais dire ‘’Oui, je suis libre, je couche avec qui je veux’’, ça impliquait aussi de ne plus dire d’une autre femme ‘’C’est vraiment une pétasse, elle se tape n’importe qui’’, phrase qui servait évidemment à discréditer une concurrente dans l’éternelle compétition entre femmes et permettant de dire aux hommes ‘’Regardez comme moi je suis une femme bien, de celles qu’on épouse’’. »

(Plein de bon sens, non ? N'empêche que... Oh allez, à toi aussi ça t'arrive, non, de bitcher ?)

« Internet était désormais un outil de promotion, mais le produit à promouvoir n’était pas le fruit de son travail mais sa propre personnalité – tout aussi travaillée. »

(C'est pas toi, amie blogueuse, qui dira le contraire ! Ou alors sur Facebook, Twitter, Tumblr,...)

Les amis d'Ema ne seront pas épargnés par cette introspection. Fred, le «génie» qui refuse d’utiliser ses capacités et préfère tenter de mener simple sera-t-il rattrapé par son talent ? Pourra t-il être une Morue comme les autres ? Gabrielle, belle et mystérieuse, cache-t-elle un secret inavouable? Lequel ? Antoine est-il vraiment devenu un gros connard ?

Facile à lire, du suspense, des rebondissements, des réflexions intéressantes, de l’humour, des personnages attachants. Que demander de plus ? Rien, t'as plus qu'à le lire !

Tu peux retrouver l’auteure, Titiou Lecoq, sur son blog Girls ans Geeks .


Retour à La Une de Logo Paperblog