L’espace devant moi
l’espace derrière moi
l’espace au-dessus de moi
l’espace au-dessous de moi
en moi
aussi
infini
délié
par les langues
du vent.
Le froissement
des feuilles
le gémissement d’une branche de saule
dans les flammes
« Elle pleure » me disais-tu
m’arrivent
portés par ta main
toujours présente
et par ta voix
qui m’accompagne
dénoue mon âme
et fait chanter
mon esprit.
Plus de frontière.
Ta présence
dans le vent
dans le souffle
te fait plus présent
à chaque battement
de ce cœur
qui pulse
son sang
rouge de vie
dans ses artères
crépitantes
dont tu fus créateur.
Ton amour
me guide
m’émerveille
onde prégnante.
Mon admiration
va au-delà de l’horizon
ouvert
pétri de brume au soleil
qui accroche un arc-en-ciel
ce pont
entre nos deux mondes.
Me voici
dédiée à l’amour
renouvelée d’espace
tu me fais naître
encor et encor
et le temps
loin de l’usure
renforce cette vie
que je te dois.
Est-ce que tu me manques ?
Oui !
Non !
Ta présence me dilate.
Au centre de mes espaces intérieurs
la vie se crée
explose
repose en tendresse
entre tes doigts protecteurs.
Ton souffle sur mon front
mon rire dans ton amour
ma confiance
absolue
ma fierté d’être
de toi
de te savoir
tout à moi
nombril de ton monde
et de te découvrir enfin
apex de mon univers.
Étrange possession
qui débouche sur le rien
de ce tout
qui nous confond
au tout.
Juste place
au centre du vide géniteur.
Mon verbe chante
le silence
mon verbe chante
l’espace
l’espace devant moi
l’espace derrière moi
l’espace au-dessus de moi
l’espace au-dessous de moi
en moi
aussi
infini
délié
par les langues
du vent
et le murmure
de ta présence
mon père.
©Adamante
Chpapyrus