10h30, début du film.
10h45, ma tête bascule.
11h, je fais une boule de mon manteau et m'apprête à faire une chtite sieste en attendant la fin.
11h10, pas moyen de dormir, because j'ai envie de savoir ce qu'il advient de Pierre Leduc.
On peut dire que j'aurai mis du temps à entrer dans l'histoire de Pierre, homme taciturne et solitaire à l'extrême qui, après avoir perdu son père et refusé un héritage mirobolant mais mal acquis, est confronté à sa fille, qu'il n'a jamais connue, dont il n'a jamais voulu…
Le silence de Pierre, son côté ours, son inactivité, son refus de s'attacher à quiconque, m'ont passablement ennuyée de prime abord, vous l'aurez compris. Puis surgit Adèle, adolescente en quête d'identité, qui veut tout savoir de ce père qui n'a pas jugé utile de la (re)connaître et là, j'apprends à connaître Pierre, ses failles et ses souffrances, son refus d'aimer.
Joli film, donc, qui traite de l'héritage, de ce que l'on reçoit ou pas, de ce que l'on donne aussi, entrecoupé d'extraits de poèmes assez déprimants même si très beaux, qui, après m'avoir ennuyée, comme tout le reste, ont fini par joliment jalonner l'histoire.
Et puis, rien que pour le final, pour la lettre que Pierre écrit à Adèle, rien que pour cette minute de grâce, le film vaut la peine d'être découvert.