FRANCE (Biens mal acquis ?) : Pourquoi la France se focalise-t-elle tant sur les Africains ?

Publié le 08 octobre 2012 par Menye Alain

PARIS–Pourquoi personne ne veut mettre le doigt aux investissements que réalise le Qatar à tour de bras en France ? Pourquoi personne ne s’intéresse au sponsor d’Al Qaïda en Syrie et bientôt dans nos quartiers ? Mystère et boule de gomme. En réalité, la France n’aime que ceux qui investissent chez eux, en créant des emplois. En revanche, ceux qui se pavanent en Ferrari, là, non, ça fait trop riche, et par conséquent, le luxe est interdit aux noirs. Les Français veulent donc que tout l’argent de l’Afrique leur revienne. Or, pourtant, c’est déjà le cas. Vous allez comprendre en dessous, comment la France truande l’Afrique depuis des siècles…

Il n’y a pas de doute à avoir, à moins de porter des oeillères, d’être autiste. Il faut une sacré dose de mauvaise foi, de jusqu’auboutisme abscons, pour refuser de voir la réalité en face. Il n’y a aucun doute à avoir, il y a le feu en Occident. Hier, Métropole Télévision, plus connue sous le nom de M6, diffusait sa daube anti-Afrique, avec une once de jalousie abyssale, et une haine surannée. Dans une tribune datant du 14 juillet dernier, nous avions déjà dit notre colère face à cet acharnement ridicule contre la Guinée équatoriale, suite au zèle de deux juges français qui avaient émis un mandat illégal d’arrêt international contre Teodorin Nguema Obiang, le fils du président de la Guinée équatoriale, sans pour autant lui apporter un quelconque soutien… 

En réalité, énervée que le président équato-guinéen remette en cause les accords de coopération entre la France et la zone CFA en matière monétaire, c’est toute l’Hexagone qui s’est mise en branle. Des ONG bidons, des opposants africains qui n’ont rien compris à la chose, et des juges zélés se sont attaqués à des chefs d’Etat africains. Il s’agissaient de feu le président gabonais Omar Bongo, du président congolais Denis Sassou Nguesso, et du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbazogo. Peu importe ce qu’ils sont ou font, là n’est pas le débat parce que, la vérité est ailleurs. 

Voilà comme se compose les réserves de change sur lesquelles la France tiens toujours en esclavage les pays africains:  sur les 7 971 milliards de francs Cfa que détient aujourd’hui la BEAC (Banque des états de l’Afrique centrale), 50% alimente le Trésor français en raison des conventions de coopération monétaire. Pourquoi ? Que disent ces conventions scélérates qui n’ont plus le droit d’exister ? 

La convention de coopération monétaire signée entre la France et les pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) le 23 novembre 1972 à Brazzaville au Congo en son article 2  stipule à période indéterminée s’il vous plaît que   »cette coopération est fondée sur la garantie illimitée donnée par la France à la monnaie émise par la BEAC et sur le dépôt auprès du Trésor français de tout ou partie des réserves de change des États membres qui prendront les mesures nécessaires à cet effet ».

Dans la même lancée, le 13 mars 1973, Valéry Giscard d’Estaing, ministre français des Finances, signe avec Paul Moukambi, le Pca de la BEAC, une convention pour l’ouverture du compte d’opérations au Trésor français. « La BEAC versera au Compte d’opérations les disponibilités qu’elle pourra se constituer en dehors de sa zone d’émission, exception faite des sommes nécessaires pour sa trésorerie courante (…)», indique cette autre convention. C’est fort de ces deux textes et des statuts de la BEAC que la France reçoit l’argent des populations de la CEMAC et intervient dans le conseil d’administration de la BEAC, au même titre que les Etats membres de la CEMAC. L’article 29 des statuts de la BEAC indique que le conseil d’administration est composé de 14 membres à raison de deux administrateurs pour chacun des six Etats membres et de deux administrateurs pour la France.

Donc, chaque africain qui veut remettre en cause, à juste titre d’ailleurs, ce diktat qui ne fait qu’appauvrir l’Afrique qui se retrouve endettée pour rien, il est abattu, lynché, calomnié. Or, les Français doivent savoir que si le trésor public a de l’argent, celui-ci vient d’Afrique. Pire, pour postuler à la Banque de France, il faut être Français. Or, le Comité de politique monétaire de la BEAC, qui définit la politique de gestion des réserves de change ainsi que les modalités de leur mise en œuvre, est composé de 14 membres dont deux… Français, en toute illégalité. Les textes ne le permettent pas. Une escroquerie qui doit cesser…