Si parmi les ennemis du dialogue, beaucoup nichent parmi les fidèles des diverses religions (1)... Certains apparaissent là où, nous ne les attendrions pas ….
(1) Je pense en particulier au « piège de la prétention à l'universalité » ( D. Gira ), qui induit le trouble du mépris … Ainsi, sur les « Droits de l'homme » faut-il entendre qu'une certaine réalité ( que nous ne connaissons pas ) nous demande de prendre en compte une série différente des droits de l'homme, de la femme … et des peuples ( que nous oublions …)
Bien sûr, il s'agit ici de « dialogue »... Nous ne sommes pas dans une configuration de « négociation » ! Laissons-nous interroger par les valeurs de l'autre, et questionnons-le sur nos valeurs …
Dennis Gira se sert de la chanson « Imagine » ( 1971) de John Lennon, pour débusquer un « ennemi » au dialogue, et qui pourtant part de bons sentiments ...
L'idéal évoqué dans la chanson consisterait à vivre dans un monde, sans pays, sans religion... et donc semble t-il, plus aucune cause au nom de laquelle les hommes pourraient tuer ou mourir. Nous connaissons les responsabilités des états et des religions... Et pourtant, ceux qui se sentent riches de leurs convictions, de leur héritage culturel et intellectuel, peuvent ainsi se sentir méprisés...
Ainsi Gira, prend l'exemple d'Auroville ( près de Pondichéry ): expérience qui m'a d'ailleurs fasciné dans les
années 70, puisqu'elle consistait à mettre en pratique les enseignements de Sri Aurobindo ( 1872-1950)...
Sur la charte d'Auroville, apparaît cette mise en garde : « Quiconque est fortement attaché à une religion spécifique, dans le sens d'une volonté d'engagement et de pratique, s'apercevra qu'il n'est pas à sa place à Auroville....
Les religions divisent les peuples du monde, alors qu'Auroville vise à bâtir l'unité ».
Intéressant... pour débattre !
Si mon expérience chrétienne n'est d'aucune utilité, si elle « dérange » … Je ne me considère pas « respecté ».
Aussi, La formule « tolérante » d'une laïcité « dure » est à mon avis, un obstacle au dialogue.
Dialoguer, ne consiste pas -seulement- à « respecter » ou « tolérer » l'autre ; mais à être convaincu que l'autre a quelque chose d'important à nous dire ; et que nous tenons à le découvrir.