Le Récit de la vie de Pierre et
Févronia de Mourom (en
français) est un classique de la littérature russe du XVe s.
Pour nous faire pardonner la japonaiserie (ou plutôt la chioioiserie)
ci-dessous, un lecteur nous incite à dire quelques mots sur ces saints russes
du XIIIe s., à l'occasion de la décision
prise il y a trois jours par les membres du comité pour la politique sociale du
Conseil de la Fédération de Russie d'instaurer le 8 juillet une fête des Saints
Pierre et Fébronie, patrons de la famille et de l'amour conjugal chez les
chrétiens orthodoxes russes, en remplacement de la fête "vulgaire" et
"consumériste" de la Saint-Valentin.
La «Saint-Valentin» occidentale est critiquée par l'Église orthodoxe mais elle
l'est aussi par l'Église catholique en Russie : le secrétaire de la Conférence
des évêques catholiques de Russie a indiqué
que dans les églises catholiques de Russie, le 14 février, il convenait de
célébrer les saints Cyrille et Méthode, la fête de saint Valentin étant «
facultative » (on ne trouve d'ailleurs pas de lien entre la vie de saint
Valentin et la célébration de l'amoureusité).
En réalité, la fête du saint prince Pierre de Mourom et de son épouse sainte
Févronia existe depuis bien longtemps, puisqu'ils ont été canonisés en
1547.
Je propose dans la suite du billet un bref récit de leur vie. Certains diront
que c'est un thème bien peu monastique. Mais si Pierre et Févronia sont bien
les protecteurs des couples, David et Evfrosinia sauront nous convaincre des
vertus du monachisme.