Magazine Journal intime
Premier rendez-vous
Publié le 29 mars 2008 par Anaïs ValenteDernière ligne droite pour Romans, n'oubliez pas de voter !
Pour moi, un premier rendez-vous, c’est pire qu’un entretien d’embauche. Pire qu’une première journée de travail. Pire qu’un mariage où je vais seule. Pire qu’un détartrage chez le dentiste. Pire que le célibat. Pire que tout.
Pourquoi n’existe-t-il pas des guides du premier rendez-vous ? Qui donneraient de bons conseils et permettrait aux jeunes (mais si mais si, il faut appeler un chat un chat, je suis encore très jeune) femmes d’aller sans angoisse à leur premier rendez-vous.
Moi, je me pose des tas de questions. Des tas.
Comment avoir l’air d’être contente de ce rendez-vous, montrer que je me suis préparée pour l’événement, tout en donnant l’impression que je n’en ai pas fait trop, que je ne suis pas obsessionnée par l’événement ?
Est-ce que je mets du parfum ? Bien sûr, mais pas trop. Donner l’impression d’être tombée dans un bain de J'adore, ça la fout mal. Mais le parfum est utile. Histoire de camoufler l’odeur de laine mouillée de ce pull merdique (vos pulls aussi, ils sentent la laine mouillée ?) Ensuite, faut choisir quel parfum. Passque moi, j’en ai des tonnes, des sucrés, des fleuris, des capiteux, des légers, des enivrants…
Ensuite, est-ce que je me brosse les dents ? Bien sûr, mais il ne faut pas qu’il sente l’odeur du dentifrice, pour ne pas donner l’impression de m’être préparée à un baiser de cinéma. Donc j’ingurgite ensuite un tas de bonbons aux fruits, histoire d’avoir l’haleine fraîche… mais pas trop.
Gros dilemme maintenant : qu’est-ce que je mets ? C’est là que se joue foncièrement tout le drame du premier rendez-vous. Comment trouver une tenue qui fasse à la fois « non je n’ai pas sorti une tenue spécialement pour l’occasion, que vas-tu donc imaginer, voyoooons » et à la fois « non je n’ai pas remis ce vieux pull tout bouloché que je mets pour nettoyer ma terrasse à la javel ». Faire montre d’un effort de présentation tout en ayant l’air naturel. L’enfer.
Et je mets quoi aux pieds ? Du pratique mais pas sexy ou mes bottes de « pute » ? Mes bottes de « pute », ce sont mes bottes à talons. Mes seules bottes à talons. Non pas que pour moi, mettre des talons soit synonyme de racolage, m’enfin. C’est juste que lorsque je les mets, comme je n’en ai pas l’habitude, je me sens femme. Pas seulement femme. Plutôt femme femme. Vous voyez. Au summum de ma féminité. Matez-moi ces mollets de poulet sublimé par ces bottes de « pute ». Bon, je m’égare.
Voilà, chuis prête. Enfin. Reste plus qu’à attendre qu’on me le propose enfin, ce premier rendez-vous. N'oubliez pas d'aller lire le billet de la Sudinette et celui d'Angie et aussi celui d'Amandine.
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