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« Le changement est possible et ce n’est certainement pas avec la politique sarkozyste que l’on va redresser le pays. »

Publié le 06 mars 2012 par Larevuedelili @larevuedelili

Avertissement : Les propos qui vont suivre ont été recueillis dans le cadre d’une étude sur les liens entre jeunesse et politique auprès de Boris Candelon. Les propos tenus ne reflètent pas mes convictions et n’engagent que l’intéressé. 

Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, le gouvernement français favorise les riches, pendant que la France subit une montée irrépressible du chômage (environ mille chômeurs de plus chaque jour), la baisse du pouvoir d’achat et endure l’asphyxiante dette. Il a prétendu être le Président du plein emploi ? Résultat : on atteint des records de chômage jamais vu sous la 5 ème république . Pourquoi cela ? Parce qu’il a accordé des cadeaux sociaux aux plus riches avec entre autre, le fameux bouclier fiscal qui a coûté 3  milliards en cinq ans et les niches fiscales notamment avec les heures supplémentaires sans que cette mesure ait un effet positif sur le pouvoir d’achat et  l’emploi. Ces mauvaises décisions expliquent la situation désastreuse du pays. Certes, la crise est passée par là, mais elle a bon dos : il y avait d’autres solutions à adopter que le soutien financier aux plus aisés.

Le changement est possible et ce n’est certainement pas avec la politique sarkozyste que l’on va redresser le pays. La gauche incarne ce changement à l’aide de mesures fortes. Bien évidemment, le PS n’est pas le seul parti à gauche, il compte parmi le NPA et le Front de Gauche, mais les suggestions de ces derniers sont bien trop extrêmes. Idéologiquement, je suis plus proche du Parti Socialiste que de n’importe quel autre groupe politique. Selon moi, ce pays a des capacités industrielles et c’est grâce à cela que l’on peut avoir de l’emploi.

Mes plus vieux souvenirs politiques remontent à 2002, lors des élections présidentielles complètement anormales où Jean-Marie Le Pen s’est hissé au second tour contre Jacques Chirac. Même si je n’avais qu’une dizaine d’années, j’étais conscient de la gravité d’un tel événement qui donnait une image raciste et extrême à la France.

Plus tard, en 2007, mon engagement s’est réellement marqué même si aucun des candidats ne me plaisaient : les idées de Ségolène Royal et sa personnalité m’insupportaient, je ne l’ai jamais vue comme présidente, elle n’en avait pas du tout la carrure. Pour 2012, c’est différent.

Grâce à l’émergence des réseaux sociaux, une réelle conscience politique commence à s’immiscer dans le monde de la jeunesse. A priori, je sais que tous mes amis iront voter cette année. Il est vrai que je fréquente beaucoup d’étudiants, qui se sentent plus concernés puisqu’ils sont obligés, tout comme moi, de s’intéresser à la politique. Mais il est de plus en plus rare qu’un jeune, peu importe le milieu social, ne soit pas informé un minimum à ce sujet. Le discours « Ça ne sert à rien la politique » se raréfie…

François Hollande est selon moi le meilleur prétendant au titre de Président de la République. Il a réussi à fédérer les éléphants du parti, chose que Ségolène Royal n’avait pas réussi à faire.

Il propose de rétablir l’emploi avec 150 000 emplois jeunes et le contrat de générations : il s’agit d’alléger les charges fiscales d’une entreprise qui embauche un jeune tout en gardant un senior. Si on réussit à atteindre une situation idéale de plein emploi, on peut envisager le fait d’avoir de nouveau une croissance positive en 2013.

Il faut bien sûr ne pas oublier de miser sur l’éducation. Il est évident que cela passe par la formation des professeurs, en effet, aujourd’hui, ceux-ci ne maitrisent pas du tout leurs fonctions : sans stages, ils sont souvent désemparés. De plus, l’embauche massive est plus que nécessaire, qu’il s’agisse de professeurs, de surveillants, c’est pourquoi François Hollande propose aussi l’embauche de 60 000 nouveaux postes dans l’éducation.

D’autre part, la justice sociale n’est vraiment pas ce qui caractérise la France d’aujourd’hui : l’impôt français est un désastre. Il est injuste que les personnes les plus riches bénéficient d’aides et paient aussi peu d’impôts proportionnellement à leur fortune comme je l’ai dit auparavant. Par ailleurs, L’ISF n’est pas assez élevé : il faut taxer au minimum à 60% les plus hauts revenus .

Pour ce qui est de la finance, je pense qu’il faudrait séparer les banques qui spéculent et investissent sur leur marché de celles qui aident les particuliers à gérer leurs ressources. De plus, en taxant très faiblement les transactions financières, nous pourrions faire beaucoup de recettes. Par ailleurs, il est important de supprimer les stock-options pour les multinationales : ce sont des actions que les patrons achètent à moindre coût pour les revendre plus chers. Pour les PDG de Total et Peugeot, cela représente une énorme part de leurs revenus. Afin d’aider les Petites et Moyennes Entreprises, plus communément appelées PME, je suis pour la création d’une banque d’investissement qui leur est destiné, ce qui est d’ailleurs une des mesures phares de François Hollande. Elles marquent réellement le paysage économique français et auront par conséquent une place primordiale dans le regain de croissance.

Enfin, quant à la politique familiale, j’estime que les allocations doivent être augmentées de 25 %. Je sais bien qu’en période d’austérité on a l’habitude de se demander si ce n’est pas quelque chose de risqué, mais avec tout ce que j’ai dit auparavant à propos des niches fiscales, des taxes et des impôts, je pense que l’on aura de quoi réaliser cette augmentation des allocations familiales.

Mes seuls désaccords avec le candidat socialiste se situent au niveau des chiffres que je trouve un peu trop élevés : 150 000 emplois jeunes par exemple, ou 2,5% de croissance, 60 000 emplois dans l’éducation ? C’est un peu rêveur.

Puis je suis pour moins de nucléaire,  c’est une énergie du passé , du XX ème siècle, trop dangereuse . De plus, le développement et la création des énergies renouvelables peuvent être un formidable vecteur pour l’emploi!  C’est pourquoi je crois qu’il faut absolument soutenir financièrement les énergies renouvelables pour une France, plus verte, plus propre et plus sûre .

Crédit photos : Maëva Vitela



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