On a beau dire, même quand on aime les voitures, le Salon de l’auto est vite épuisant. Surtout le week-end. La foule, que dis-je, la cohue et la chaleur rendent la visite ultra-pénible. Et dans cette fournaise saharienne, seuls deux ou trois points d’eau répartis à chaque bout du désert, pardon, du Salon permettent de trouver des échoppes où se procurer des miraculeuses petites bouteilles d’eau. Pas trop fraîche, l’eau. Mais dans le désert, c’est monnaie courante et, du moment qu’on peut se désaltérer, qui songerait à se plaindre de ce détail?
Mais là où ça se corse, c’est quand on cherche à s’asseoir pour donner un peu de répit à ses gambettes. A part les restaurants, pris d’assaut du matin au soir, c’est à nouveau le désert (ou alors c’est que la cohue cachait ces merveilleux petits fauteuils super-confortables qui me tendaient les bras).
Personnellement, je me suis affalée sur les trois petits escaliers menant au stand Renault. C’est un peu à l’écart et j'ai pris comme dossier le mur qui borde les escaliers menant à la halle «du haut». Il n’y a pas trop de passage et, visiblement, je ne dérangeais pas puisque personne n’a appelé les forces anti-squatters pour me déloger de là.
Mais si mes gambettes disaient merci, mes oreilles, elles, ont ronchonné comme jamais. Parce que mon lieu de villégiature, outre un paysage peu exotique, était particulièrement bruyant. Situé juste à côté d’une poubelle en métal. Et, allez savoir pourquoi, les visiteurs du Salon avaient l’air de s’être donnés le mot pour gagner le concours de celui qui lancerait sa bouteille (vide, donc, mais quand même), le plus fort possible contre les parois de ladite poubelle en métal.
Et je vous passe la demoiselle qui s’est penchée au-dessus de la poubelle pour cracher (son chewing-gum?) dedans. Vu d’en-bas, quand on a la tête à 30 centimètres de la poubelle, ça impressionne un max...
La bonne nouvelle, c’est que si vous voulez éviter ce charmant décor pour vous poser cinq minutes (ou cinquante??), j’ai un plan béton. Réservé aux femmes. Et ne croyez pas que je sois en train de faire ma féministe: ce serait même plutôt ceux qui ont inventé ça, qui auraient une petite tendance macho.
Alors, le bon plan, donc: il faut se rendre dans la halle 7, la halle des mécanos, où c’est rempli de lifts de garage, de machines à monter/démonter les pneus et d’outils de toutes sortes. Là, vous visez le stand de la maison Derendinger (no 7140). Quand vous y êtes, vous levez les yeux et vous tombez sur l’enseigne annonçant le «Ladies-Lounge».
Pour atteindre l’oasis, il suffit de contourner le stand par la droite et de monter les escaliers. Poussez la porte et vous serez accueillie comme une princesse. Bon, d’accord, comme Sissi l’impératrice, plutôt, vu que les hôtesses ont l’air de ne parler qu’allemand. Il n’empêche: elles sont très gentilles et, finalement, moi, je veux bien me reposer en allemand, ça ne me coûte pas beaucoup plus d'efforts que de me reposer en français.
Donc, là, vous trouverez des boissons fraîches, des snacks, une ribambelle de fauteuils cosy et... toute une panoplie de soins, qui vont du massage du visage à la manucure en passant par le brushing. Et le plus incroyable, dans tout ça, c’est que c’est gratuit (ou alors, j’ai mal compris ce que me disait l’hôtesse). Seul petit hic, il y a de l’attente. Mais du moment que l’attente se passe dans le petit fauteuil cosy, c’est moins pénible, non?
Alors, certes, comme dit plus haut, l’initiative a un petit arrière-goût macho: pendant que Monsieur discute outils, on laisse Madame à la garderie, pour qu'elle puisse se faire refaire une beauté à l’étage. Mais le jeu, c’est de le savoir, d’en rigoler et d’en profiter à fond!
C’est ouvert de 12h à 20h en semaine et de 11h à 19h samedi et dimanche. Allez-y! Et, surtout, racontez-moi votre passage là-bas en laissant un commentaire sur le Blog à moteur: moi, je n’avais plus le courage de rester une heure de plus au Salon pour me reposer...
Jacqueline