Ce matin, Chrystia Freeland, une journaliste, était interviewée à la radio au sujet de son nouveau livre: « Plutocrats: The Rise of the New Global Super-Rich and the Fall of Everyone Else ». Son travail de recherche s’intéresse aux super-riches qui ont atteint le sommet du monde des affaires, beaucoup d'entre eux ayant gagné leur fortune non pas en l'héritant, mais au travers de leur efforts personnels.
En résumé, elle a constaté que ces gens avait très peu d'empathie pour les 99,9% qui n'ont pas aussi bien réussit qu'eux, et alors qu'ils ne sont pas seulement convaincus d’être plus intelligent que les autres, ils se sentent aussi d'une dotés d'un plus grand sens moral.
Résultat, ils aimeraient voir une réduction des services publics essentiels, tels que l'éducation, ainsi que tout le reste de l'infrastructure qui les a bien aidés au cours de leur ascension sociale. Disons qu'il s'agit là d'une certaine façon de brûler les ponts qui les ont menés à leur îlot doré.
Un gestionnaire de fonds spéculatifs est cité dans ce livre pour avoir dit: « les travailleurs américains qui se considèrent mal rémunérés sont en fait les plus surpayés au monde ...», tandis qu'un directeur financier d'une entreprise de haute technologie proposait que « Si les américains veulent vivre 10 fois mieux que les Chinois, il faut qu'ils soient 10 fois plus productifs. Si ce n'est pas le cas, il va falloir couper leurs salaires ».
Ces échantillons sont tout à fait symptomatiques de l'écart abyssal qui sépare la nouvelle élite mondiale du reste de la population, et offre une radiographie resplendissante de ce que le candidat Romney a vraiment dans le ventre.