Magazine Humeur

Le sionisme ou le récit d’une incroyable falsification historique

Publié le 17 octobre 2012 par Kiffegrave @kiffegrave

Le texte qui suit est l’Oeuvre de L’Informatrice zélée. Elle se présente comme étant une journaliste politique curieuse qui essaye de faire son travail honnêtement, mais contrainte de garder l’anonymat. Femme rabbin dans la vie privée.

Le Sionisme est un Cancer!

Le Sionisme est un Cancer!

En tant que Rabbin Journaliste, voici ce qu’elle écrit:

En que tant que juive séfarade (dont les ancêtres sont originaires d’Espagne), je me suis intéressée très tôt à mes origines « israélites », cherchant à savoir comment « le peuple hébreu » s’était formé au cours de l’histoire et quel était son foyer originel. C’est donc tout tout naturellement que je me suis spécialisée en histoire et en théologie.
Au cours de mes travaux de recherche, je suis allée de surprise en surprise pour arriver très vite à une conclusion évidente, incontestable : les Israélites étaient d’ascendance égyptienne et étaient ethniquement proches de ceux qui prétendent aujourd’hui en être les descendants directs, à savoir les Falashas (lesquels refusent d’ailleurs ce terme au profit de celui « des gens de la maison d’Israël »).

PREMIER ENSEIGNEMENT : les Juifs ashkénazes et séfarades ne sont pas d’origine israélite
Beaucoup de gens pensent que les Juifs qu’ils rencontrent dans la rue avec une kippa sur la tête ou avec des papillotes seraient les descendants directs des Hébreux dont l’histoire est relatée dans la Thora. Rien n’est pourtant plus éloigné de la vérité.
Les Israélites historiques n’ont aucun lien ethnique avec les juifs ashkénazes et séfarades qui sont à l’origine des populations euro-caucasiennes (avec une partie issue du Maghreb) converties au judaïsme durant la période antique et moyenâgeuse (je ferai un autre billet sur le sujet).
En effet quiconque consulte la Thora s’aperçoit que ces deux communautés n’y sont pas mentionnées. Le nom d’Aschkénaz y est certes cité, mais c’est pour dire qu’il descend de Japhet, fils de Noé et frère de Sem (ancêtre supposé des sémites) et Cham (Genèse 10, versets 1 à 3). Aschkénaz n’est donc pas un sémite, mais un japhétite!
Quant au mot « séfarade » il désigne en hébreu la péninsule ibérique, et plus particulièrement l’Espagne, où vivait la plus grande communauté juive de l’Europe occidentale ! Il n’y a donc par conséquent aucun rapport avec les Israélites mentionnées dans la Thora.
Enfin la quasi totalité des Juifs séfarades et ashkénazes sont incapables de dire à quelle des douze tribus ils appartiennent ni même d’établir une généalogie crédible.

DEUXIEME ENSEIGNEMENT : Les Israélites de la Thora n’étaient pas originaires de la Mésopotamie et n’étaient pas un peuple sémite.

1/ L’hypothétique origine mésopotamienne
Selon la Thora, les Hébreux, ancêtres des Israélites (dont la plus grande figure est le grand Prophète Abraham) seraient originaires de la Mésopotamie. C’est ainsi que l’on peut lire dans le Livre de Josué au chapitre 24, verset 2: « Alors Josué dit à tous : voici ce que déclare le Seigneur, Dieu d’Israël : autrefois, vos ancêtres étaient établis de l’autre côté de l’Euphrate, le grand fleuve, et ils adoraient des dieux étrangers. C’était la famille de Téra, le père d’Abraham et de Nahor. J’ai fait sortir votre ancêtre Abraham du pays situé de l’autre côté de l’Euphrate; je l’ai conduit à travers tout le pays de Canaan et je lui ai accordé une nombreuse descendance ».
Cette affirmation biblique est assurément un ajout postérieur qu’il faut totalement relativiser, sinon écarter. Car à ce jour aucune source historique ni archéologique n’est venue corroborer la présence d’un peuple hébreu ayant vécu originellement en Mésopotamie et qui aurait émigré par la suite vers le pays de Canaan. Même les historiens et archéologues juifs, Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman, connus pour leurs fouilles, ont écarté cette piste dans leur célèbre ouvrage « La Bible dévoilée ».

2/ L’hypothétique origine sémitique.
Quand on parle des Israélites bibliques, tout le monde ou presque en convient pour dire que c’était un peuple sémite. Or cette affirmation ne repose sur rien de solide. La Thora nous montre très clairement que ces derniers étaient davantage un peuple chamite (descendant de Cham) que sémite (descendant de Sem) selon la classification qu’elle opère. Je m’en vais étayer mon assertion par deux exemples précis.

1° La Thora dit que Jacob (le sémite) et sa maisonnée étaient au nombre de 70 quand ils allèrent rejoindre Joseph son fils, qui était devenu un personnage important, en Égypte pour échapper à la famine qui sévissait en Canaan où ils étaient installés (Genèse 46, versets 26 à 27).
Dans Exode, chapitre 1, il est également dit que les descendants de Jacob se multiplièrent après lui, au point de devenir un peuple nombreux et puissant (verset 7) suscitant l’inquiétude des dirigeants égyptiens (verset 8).
La question que l’on doit ici logiquement se poser, c’est comment un minuscule groupe composé de 70 sémites (si tant est qu’ils l’étaient tous) a pu vivre en vase clos sur le territoire égyptien (territoire chamite, puisque selon la Thora Mistraïm qui désigne l’Égypte était un des quatre fils de Cham, Genèse 10, verset 6 ) sans se mélanger à la population autochtone, au point de constituer un peuple nombreux et puissant au sein même de la nation égyptienne ? Cela est très peu probable. D’autant qu’aucune source égyptienne, ancienne ou archéologique ne vient confirmer un tel fait historique. La seule explication valable et rationnelle est que ce groupe s’est fondu dans la masse égyptienne et que les Israélites n’étaient ni plus ni moins que des Égyptiens, c’est-à-dire des chamites et non des sémites.
Au passage la Thora nous apprend que Joseph épousa la fille d’un prête égyptien, Asnath, qui lui donna deux enfants, Manassé et Ephraïm qui donnèrent leurs noms à deux tribus d’Israël (Genèse 41, versets 50 à 52).

2° La Thora nous apprend également que les Israélites, une fois sortis d’Égypte, allèrent s’installer dans la région de Canaan, territoire chamite (Canaan est un autre fils de Cham) et se mélangèrent avec les populations locales (ex : Juges 1, verset 1). Comment cela aurait pu en être autrement ?

Conclusion : si on part du principe que les israélites, descendants de 70 immigrés sémites, se constituèrent et vécurent exclusivement en terre chamite, l’Égypte (quatre siècles de présence selon la Thora) et Canaan (où ils formèrent un royaume) qui peut encore croire qu’ils demeurèrent des sémites ? La réalité est donc que ces derniers étaient des chamites, mélange d’égyptiens et de cananéens. Les prochains développements vont d’ailleurs le confirmer.

TROISIEME ENSEIGNEMENT : Les Israélites étaient d’origine égyptienne

1/ Des origines égyptiennes attestées par les auteurs anciens
Les origines égyptiennes des Israélites sont attestées par de nombreuses sources anciennes, notamment grecques.
D’après Diodore de Sicile, grand historien grec de l’Antiquité : « Les Colchidiens du Pont et les Juifs, placés entre l’Arabie et la Syrie, descendent aussi de colons égyptiens. C’est ce qui explique l’usage qui existe depuis longtemps chez ces peuples de circoncire les enfants; cet usage est importé de l’Égypte ». Histoire Universelle, Livre I, paragraphe XXVIII.
Les propos de l’historien sont confirmés par un autre historien grec connu, Strabon. Voici son
témoignage: « (…) Mais, malgré la présence de ces éléments étrangers, ce qui se dégage de plus
certain de l’ensemble des traditions relatives au temple de Hiérosolyme (Jérusalem), c’est que les
Égyptiens sont les ancêtres directs des Juifs actuels. Géographie, Livre XVI, chapitre II,
paragraphes 34.
Par conséquent, le récit d’un peuple hébro-israélite réduit en esclavage pendant quatre siècles et qui réussit à quitter la terre égyptienne par le biais d’un exode massif ne correspond à aucune espèce de réalité historique. Et ce pour deux raisons :

1° Pas de peuple hébro-israélite esclave
L’Egypte antique n’a jamais connu le système de l’esclavage comme l’attestent d’éminents égyptologues. C’est ainsi que Bernadette Menu qui s’est spécialisée sur cette question est catégorique : « La question de l’esclavage dans l’Égypte pharaonique doit être entièrement revue à la lumière de sources élargies : d’une part, l’analyse du discours et de l’iconographie royaux officiels nous permet de mieux appréhender le sort des captifs de guerre ; d’autre part, la réinsertion, dans leur contexte d’archives, de documents juridiques présentés jusqu’à maintenant comme des ventes d’esclaves ou des ventes de soi-même comme esclave, nous autorise à interpréter ces conventions comme des transactions sur le travail salarié. Il résulte de cet examen que les dépendants (hemou, bakou) sont des hommes libres, intégrés dans les rouages politico-économiques de l’État, jouissant d’une mobilité à la fois géographique et statutaire, et disposant des mêmes droits et des mêmes devoirs que l’ensemble de la population » (La question de l’esclavage dans l’Egypte pharaonique, Révue Droit et Cultures, 2000, n°39, pages 59-79).
Au demeurant des nombreuses découvertes archéologiques, notamment des baraquements d’ouvriers au temps des pharaons Khéphren et Mykérinos, sont venues conforter cette affirmation de travailleurs libres et respectés.

2° Pas d’exode massif
L’exode massif d’une population anciennement esclave et représentant une part importante de la société égyptienne se serait traduit, en toute hypothèse, par un effondrement à la fois économique et démographique de la civilisation pharaonique. Et surtout cela aurait été mentionné dans les sources anciennes y compris égyptiennes. Ce qui n’a pas été le cas. De plus aucune découverte archéologique à ce jour n’est venue étayer un tel scénario.
Autre chose qui montre le caractère peu crédible de ce fameux exode, c’est le fait que les Hébreux auraient fui l’Egypte pour aller s’installer en pays de Canaan qui était à cette époque une province égyptienne!

3/ Des continuateurs du culte monothéiste d’Aton
La vérité est donc que les Israélites sont une fraction de la population égyptienne qui après la mort du pharaon Akhenaton – qui avait institué le culte du Dieu unique Aton – et la mise à sac de sa cité d’Akhetaton, quittèrent la cité-mère pour aller s’installer dans la province égyptienne de Canaan pour aller y perpétuer le culte atonien, avec à leur tête un prête, Moïse.
Cela est confirmé par Strabon : « Ce fut Moïse, en effet, prêtre égyptien, qui, après avoir été préposé au gouvernement d’une partie de la basse Egypte, voulut, par dégoût de l’ordre de choses établi, sortir d’Egypte, et qui emmena à sa suite en Judée tout un peuple attaché comme lui au culte du vrai Dieu ». Livre XVI, chapitre II, paragraphe 35.
Il est à noter que la Judée se trouvait en territoire cananéen.

L’Ancien Testament et le Nouveau Testament confirment également l’origine égyptienne des Israélites. C’est ainsi que la Thora établit clairement le lien qui unit les Israélites à leur patrie originelle : « Bénis soient l’Égypte, mon peuple, et l’Assyrie que j’ai bâtie de mes mains et Israël mon héritage » (Esaïe 19/25). Dans ce verset Dieu désigne l’Égypte comme étant son peuple et Israël son héritage. Le lien de continuité entre les deux nations apparaît évident.
Ce lien est aussi rappelé dans le Nouveau Testament lorsque Joseph, Marie et Jésus durent fuir en Egypte pour échapper au décret du roi Hérode condamnant les premiers nés (Matthieu 2/14). Au demeurant Marie est un prénom égyptien (m.r.y.a) qui veut dire « aimer » (Dieu).

QUATRIEME ENSEIGNEMENT : Les Israélites avaient la peau noire
Etant établi que les hébro-israélites étaient d’ascendance égyptienne, leur ressemblance avec les Falashas ne fait pas l’ombre d’un doute (n’en déplaise au ministre de l’Intérieur israélien, Eli Yishai qui a déclaré que Israël était le pays de l’homme blanc). Là encore des témoignages anciens et des découvertes archéologiques l’attestent.
Je ne m’attarderai pas sur la peau noire des Égyptiens qui est aujourd’hui une évidence que seuls les esprits plus obtus continuent de nier. La présente vidéo, où le célèbre généticien Phillipe Charlier confirme ce fait incontestable, clôt définitivement le débat en la matière (à regarder à partir de la 7ème minute) :http://www.youtube.com/watch?v=JlEHGZmpt2s

Relisons les propos de Diodore de Sicile : « Les Colchidiens du Pont et les Juifs, placés entre l’Arabie et la Syrie, descendent aussi de colons égyptiens. C’est ce qui explique l’usage qui existe depuis longtemps chez ces peuples de circoncire les enfants; cet usage est importé de l’Égypte ». Histoire Universelle, Livre I, paragraphe XXVIII.

Or voici ce que nous dit Hérodote (considéré comme le premier grand historien de l’Antiquité,) sur la couleur des Colchidiens et des Égyptiens : « Les Égyptiens pensent que ce peuple (les Colchidiens) sont les descendants d’une partie des troupes de Sesostris (pharaon égyptien). Je le conjecturerai aussi sur deux indices: le premier c’est qu’ils sont noirs et qu’ils ont des cheveux crépus… Le second, et le principal, c’est que les Colchidiens, les Égyptiens et les Éthiopiens sont les seuls hommes qui se fassent circoncire de temps immémorial ». Enquêtes, Livre II, paragraphe 104.
L’information donnée par Hérodote sur l’origine négro-égyptienne des Colchidiens, sera confirmée. C’est ainsi que l’on peut lire à la page 503 du livre Hérodote, l’Enquête, Livre I à IV, édition Andrée Barguet, Folio classique, Éditions Gallimard que: « L’existence d’une petite communauté de Noirs a été effectivement notée près de Soukhoum (en Georgie); ils seraient alors les survivants des anciens Colchidiens qui étaient peut être d’origine africaine ».
Or pour Diodore de Sicile comme pour Strabon il ne fait pas l’ombre d’un doute que les Juifs comme les Colchidiens sont d’origine égyptienne. Ce qui veut donc dire qu’ils avaient la peau noire. C’est ce que confirme du reste le célèbre historien romain Tacite : « Beaucoup affirment que les Hébreux sont une race à l’origine éthiopienne » (Histoires, paragraphe II). Par « race à l’origine éthiopienne » il faut entendre race à la peau noire.
Une découverte à Rome des fresques représentant des Israélites est venue apporter la preuve décisive sur la peau noire de ces derniers : http://www.youtube.com/watch?v=hZ4S1sad8Yg
J’en profite aussi pour rappeler qu’il est établi que l’empereur romain Justinien avait fait graver une pièce de monnaie comprenant sur les deux versants l’image de Jésus l’israélite et la sienne. On y voit un Jésus avec des cheveux crépus. Ce qui entraînera ce commentaire dans la célèbre encyclopédie de Cambridge : « Quelle que soit la circonstance, cette pièce, avec les cheveux droits de Justinien à l’envers, ôte tout doute à la croyance que Jésus était un Nègre ».

Conclusion : les Israélites étaient bien une population négro-égyptienne qui s’était installée au Moyen Orient durant l’Antiquité. Les Juifs éthiopiens ne sont donc nullement une population convertie au judaïsme, mais les descendants directs de ces derniers comme ils l’affirment avec conviction. D’ailleurs comment les contredire si on lit ce passage de la Thora : « Dans ce même temps, le Seigneur étendra une seconde fois sa main pour racheter le reste de son peuple, dispersé en Assyrie, en Egypte, à Pathros (sud de l’Egypte) et en Ethiopie, etc… » (Esaïe 11/11). Cette affirmation de leur part est d’autant plus vraie qu’on ne trouve nulle trace d’une population juive d’origine euro-caucasienne ou même d’origine maghrébine ayant séjourné en Ethiopie !

5EME ENSEIGNEMENT : Les Israélites ont perpétué la religion égyptienne et plus précisément sa dimension monothéiste
Avant d’aller plus loin dans mon propos, je tiens tout de suite à balayer la légende selon laquelle les Israélites se seraient emparé du pays de Canaan par des guerres interminables et à coup de massacres. C’est ce qu’atteste Strabon en parlant de Moïse : « Or, persuadés par sa parole, beaucoup d’hommes de bonne volonté le suivirent dans le pays où s’élève la ville de Hiérosolyme. Et, comme ce pays était par lui-même un séjour peu enviable et qu’il ne méritait en aucune façon d’être énergiquement disputé, Moïse put s’en emparer aisément. L’emplacement de Hiérosolyme est en effet pierreux : l’eau à la vérité abonde dans l’intérieur même de la ville, mais aux alentours tout le terrain est pauvre et aride, et le reste du pays, dans un rayon de 60 stades, n’est à proprement parler qu’une carrière de pierres. Ce n’était pas d’ailleurs en conquérant menaçant, mais en prêtre, en prophète chargé d’une mission divine, que Moïse s’était présenté aux populations. Il ne leur demandait que de le laisser dresser à son Dieu un autel durable et leur promettait en échange de les initier à une religion et à un culte qui ne gênent en rien leurs sectateurs, puisqu’ils ne leur imposent ni dépenses excessives, ni enthousiasme et délire divin, ni superstitions et absurdités d’aucune sorte. Accueilli avec faveur, Moïse réussit à fonder un État qui, par l’accession volontaire de toutes les populations environnantes, gagnées à sa vive et familière éloquence et à ses séduisantes promesses, eut bientôt pris un développement fort respectable ». Livre XVI, chapitre II, paragraphe 36.

Strabon ajoute : « Les successeurs de Moïse demeurèrent pendant un certain temps fidèles aux mêmes principes, observant comme lui en toute vérité la justice et la piété ; mais plus tard, la dignité de grand prêtre changeant de mains dégénéra en superstition d’abord, puis en tyrannie; et la tyrannie à son tour engendra le brigandage, aussi bien le brigandage intérieur exercé dans les limites mêmes de la Judée et sur ses frontières par des bandes insurrectionnelles, que le brigandage extérieur dirigé par le gouvernement lui-même et ses armées contre les gouvernements voisins pour aboutir à la conquête d’une portion notable de la Syrie et de la Phénicie. Toutefois un certain prestige demeura attaché à l’acropole du pays, et les populations, qui auraient pu la maudire comme l’asile et le fort de la tyrannie, continuèrent à la vénérer comme le sanctuaire auguste de la divinité». Livre XVI, chapitre II, paragraphe 37.
Ce dernier paragraphe prouve que des projets de génocides il n’y eût point dans la démarche spirituelle de Moïse et de ceux qui le suivirent. La science archéologique vient du reste confirmer les propos de l’historien. Nulle trace de massacres de grande ampleur commis par les Israélites contre des populations étrangères!

1/ L’héritage spirituel
La spiritualité israélite qui émane de la Thora est, pour tout esprit éclairé qui parvient à le percevoir, un prolongement du Medu Neter (ensemble de paroles sacrées) égyptien. Je citerai à l’appui mon propos deux exemples les plus significatifs.
Abraham est un personnage égyptien mythifié. Son prénom est la composition de trois mots : « ab »qui en langue égyptienne veut dire « servir », « serviteur » ; Râ qui désigne l’entité suprême ; Ham qui désigne Amon (qui s’écrit aussi Hamon) veut dire « l’invisible, Celui qui ne peut être vu ». Donc Abraham signifie littéralement en langue égyptienne « celui qui sert le Dieu invisible ou le serviteur du Dieu invisible ». De manière allégorique il veut dire « Dieu est dans son cœur ».
Adonaï, nom hébraïque désignant Dieu, est la translittération du nom d’Atona/Aton. Le symbole ésotérique d’Aton est le disque solaire, celui d’Adonaï est le Buisson ardent. Les deux renvoient à Dieu en tant que Luminosité absolue et parfaite qui éclaire le destin des hommes.
La Thora, comme la religion égyptienne, est portée par l’esprit du Mâat recouvrant trois concepts philosophiques essentiels : la Vérité (dispensée par des prophètes qui communiquent avec l’Être suprême), la Liberté (l’homme doit être spirituellement libre pour être matériellement libre), la Justice (principe à partir duquel doivent procéder toutes les lois organisant la vie politique et sociale).

2/ L’héritage théologique
Divers hymnes consacrés à Dieu (Neter ou Nedjer) et d’autres textes théologiques sont repris quasiment mot pour mot dans la Thora.

1° Dieu est unique et Il est le seul souverain de l’Univers
Dans le hymne à Aton, on peut lire : « « Ô toi Dieu unique, à part lequel il n’y en a point d’autres ! »
« Il n’y a pas d’autre Dieu que Toi ».
« Tu es Bon, Grand, Brillant, Élevé au dessus de l’Univers ».
« Tu es le Seigneur de l’Univers, moi je suis le seigneur des deux Égypte ».
Dans Deutéronome 4/39 on lit: « Sache donc en ce jour et retiens dans ton coeur que l’Eternel est Dieu, en haut dans le ciel et en bas sur la terre, et qu’il n’y en a point d’autres ».
Psaume 97/9 : « Car toi Eternel, tu es le Très-Haut sur toute la terre. Tu es souverainement élevé au dessus de tous les autres dieux ».
Dans Esaïe 46/9 on lit : « Car je suis Dieu et il n’y en pas point d’autres ».

2° Dieu est le créateur
Dans l’Hymne à Ptah (le Créateur), on lit : « Tu es l’Unique qui a créé tout ce qui est. Unique demeurant dans Ton unité, qui crée les êtres… Hommage à Toi, Créateur de tout cela, Un qui demeure unique… »
Dans le Grand Hymne à Amon (l’Invisible) on lit : « Forme unique créant tout ce qui est. Un qui est unique, créant les êtres… »
Dans l’Hymne à Rê (l’Eternel) on peut lire : « Salut à Toi Rê, Seigneur de l’éternité, Créateur du ciel, l’Unique qui demeure unique, Seigneur des hommes ».
« Salut à Toi Rê, qui créa les hommes… Dieu unique qui vit de justice (Maât), qui fit ce qui est, qui créa ce qui existe… ; Seigneur du ciel, Seigneur de la terre, Créateur des êtres en bas et de ceux d’en haut, Seigneur universel, Dieu divin qui vint à l’existence de Lui-même, Dieu primordial… ».

Dans la Thora on peut lire :
Dans Psaumes 100/3 : « Sachez que l’Eternel est Dieu. C’est lui qui nous a fait… ».
Psaumes 115/15 : « Soyez bénis par l’Eternel qui a fait les cieux et la terre ».

3° Dieu est incréé et invisible
Dans l’hymne à Ptah on peut lire : « Salut à Toi Ptah… Dieu Grand dont la forme est cachée… ».
Dans la Thora, dans Exode 33/20, Dieu s’adressant à Moïse dit : Tu ne pourras voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre.

4° Dieu est l’Eternel
Dans l’hymne à Aton on peut lire : « Aton-Rê, Tu es l’Eternel »
Dans les Textes des Sarcophages on lit : « Rê, le Seigneur de l’horizon, l’Eternel ».
Dans la Thora, Dieu est appelé l’Eternel à maintes reprises.

Nota: Les appellations Ptah, Amon, Rê/Râ/ Atoum, Aton désigne les attributs d’une même Entité suprême et non des divinités différentes comme beaucoup aiment à le croire.

3/ L’héritage philosophique
Différents textes de sagesse égyptienne présentent une similarité parfaite avec la Thora. Je me limiterai ici à un exemple.
Dans le Livre de la sortie vers la lumière (appelé improprement Livre des Morts) datant du Nouvel Empire, on peut lire : « Toi le Seigneur ! Toi l’Unique ! ».
« Je n’ai pas commis d’iniquité contre les hommes… Je n’ai pas blasphémé Dieu ».
« J’ai contenté Dieu en pratiquant ce qu’il aime »

Dans les Psaumes 18, versets 22 à 24 on peut lire la même chose de manière quasi identique: « Car j’ai observé les voies de l’Eternel. Et je n’ai point été coupable envers mon Dieu (…). J’ai été sans reproche envers lui et je me suis tenu en garde contre mon iniquité ».

3/ L’héritage sacerdotal et rituel
Concernant la pratique sacerdotale, Diodore nous apprend ceci : « Chez les Égyptiens, ils sont nombreux ceux qui s’occupent des sacrifices et du culte des dieux, et ils transmettent leur profession à leurs descendants ». Livre I, paragraphe LXXIII.
On retrouve les mêmes moeurs dans la Thora où Aaron, frère de Moïse, hérite de la fonction sacerdotale avec ses fils (Livre des Nombres, chapitre 3, versets 1 à 4 ; chapitre 18, versets 1 à 7).
Hérodote nous apprend également que les prêtes égyptiens : « ne dépensent ni ne consomment rien de leurs biens propres ». Livre II, paragraphe XXXVII. Idem dans la Thora (Deutéronome 18, versets 1 à 8 ).
Ces derniers portent des vêtements en lin (même paragraphe). Idem pour les prêtes israélites (Exode 39/27).
Sur la circoncision, Hérodote nous apprend qu’il s’agissait d’une pratique courante chez les Egyptiens : « Toutes les autres nations, excepté celles qui sont instruites, laissent les parties de la génération dans leur état naturel ; eux, au contraire, se font circoncire ». Livre II, paragraphe XXXVI.
Propos confirmés par Diodore de Sicile et Strabon dans la partie 3 de mon texte.
Idem chez les Israélites où l’enfant devait être circoncis le huitième jour (Lévitique 12, verset 3).
S’agissant de la viande de porc, Hérodote nous dit que : « Les Égyptiens regardent le pourceau comme un animal immonde. Si quelqu’un en touche un, ne fût-ce qu’en passant, aussitôt il va se plonger dans la rivière avec ses habits : aussi ceux qui gardent les pourceaux, quoique Égyptiens de naissance, sont-ils les seuls qui ne puissent entrer dans aucun temple d’Égypte ».
L’interdiction de consommer de la viande de porc est inscrite dans la Thora dans Lévitique 11/7.
Il existe tout un tas d’autres pratiques et moeurs égyptiennes que les Israélites ont ramené en Canaan sur lesquelles je ne m’étendrai pas.

Conclusion générale : le sionisme n’a aucun fondement théologique ni ethnique. Il est le fruit d’une vaste entreprise de mystification que seul le sombre et tragique épisode de la Shoah a rendu possible. Il a permis ainsi à des populations majoritairement d’origine euro-caucasienne d’aller prendre possession d’une terre (la Palestine) sur laquelle ils n’ont jamais eu le moindre titre ni droit de propriété. L’existence d’Israël est donc largement critiquable du point de vue de sa légitimité.
Néanmoins on ne peut changer ce qui est devenu un fait établi et il est nullement question de demander que des millions d’hommes et des femmes soient refoulés à la mer. Celles et ceux qui aspirent à cette solution vivent dans un monde de rêve.
L’existence d’un Etat multi-ethnique, où se côtoient les vrais Israélites (les Falashas), les Palestiniens et les Juifs d’ascendance euro-caucasienne et maghrébine, est la seule solution (la plus sage) pour en finir avec l’un des plus longs conflits de l’histoire. Et cela passe par la victoire absolue et totale contre l’idéologie sioniste!

Blog de l’Informatrice Zélée: http://linformatricezelee.blogspot.com
Twitter : https://twitter.com/Linformatrice 


Retour à La Une de Logo Paperblog