Sylvia Kristel est morte.
Evidemment, la grande majorité d’entre vous ne sait pas de qui il s’agit…. Bandes d’ignares…
En 1974, Sylvia Kristel est à l’érotisme ce que Starsky est à Hutch : indissociable.
Mélodie d’amour chante le corps d’Emmanuelle… C’était Pierre Bachelet qui chantait ça mais bien sûr, ce nom ne vous cause pas non plus. A part Cloclo, les années 70, ça vous dit quelque chose ?
Bon, je vais donc devoir éclairer votre lanterne…
il était une fois une époque où les Beatles créaient à coup de LSD des choses absolument géniales, où David Hamilton pouvait faire des photos sans être traité de pédophile, où on pouvait traverser en dehors des passages cloutés sans se retrouver en garde à vue… Oui, mesdames et messieurs, ce siècle a existé. Dénoncer était interdit et l’autre ne faisait pas – encore – peur. On réglait ses affaires en gentleman, par les poings ou par des pactes d’honneur mais jamais par la justice. Le choc pétrolier n’avait pas encore eu lieu, l’argent semblait facile et le sexe était libéré… Une autre époque, je vous dis…
Mais que se passe-t-il ?
Je divague, je deviens fou… Dans quel état j’erre ?
Revenons à nos moutons. je parlais de Sylvia Kristel.
Emmanuelle, le film érotique des année 70 – Il fut projeté en 1974 – qui fit scandale en son temps. Ah, la scène lesbienne dans le court de squash… Ah, celle où Emmanuelle se soumet à un parfait inconnu dans les toilettes d’un Boeing.
Ah, Emmanuelle… Sylvia…
Les deux se mélangent. Pourtant, j’ai tellement rêvé d’elle (s) que mes draps s’en souviennent…
Merci à Sylvia de m’avoir fait comprendre – et non croire – que le sexe est une très bonne chose. Merci à Sylvia pour ces heures d’enchantement solitaires passées devant le premier magnétoscope de mes parents. Merci à Sylvia de m’avoir donné le courage d’affronter le regard réprobateur de la loueuse de cassette vidéo quand ma main tremblante s’emparait du film. Merci à Sylvia d’avoir nourri mes premiers fantasmes.
Merci, Sylvia. Merci, Emmanuelle.
Il y a deux ans, je vous rendais hommage. Pas qu’à vous. Au film aussi.
C’est ma deuxième photo de la série des Myself.
Ils sont dix à vouloir regarder Emmanuelle, chacun à sa manière. sans vouloir déranger mais en prenant son pied. ce qui était mon cas il y a trente ans…
Sylvia est morte. Et donc, Emmanuelle aussi. Ce qui a fait le malheur de l’actrice a fait le bonheur de milliers d’hommes. Maintenant qu’elle dort, elle sera peut-être enfin heureuse de la savoir…
I love you. All of you. And Lulu.