Sujets de société
Publié le 30 mars 2008 par SaucratesRéflexion trois (30 mars 2008)
La réussite de l'éducation nationale ?
C'est un article du Monde du 28 mars 2008 traitant de la diminution des compétences en orthographe essentiellement des élèves en CM2 ...
http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/28/une-nouvelle-enquete-atteste-de-la-baisse-du-niveau-des-eleves-en-fin-de-cm2_1028630_823448.html
Cette étude de l'Education Nationale fait de toute façon totalement abstraction des pertes de compétence enregistrées avant l'année 1987. Nos parents ayant été scolarisés dans les années 1950-1960 avaient déjà l'impression que les connaissances de leurs enfants en orthographe étaient très inférieures aux leurs ... avec raison ... les meilleurs correcteurs en orthographe sont souvent des personnes âgées d'une soixantaine d'années. Et les adultes scolarisés dans les années 1970 avaient également, à leurs yeux, une capacité en orthographe et en grammaire supérieure à celle des générations suivantes.
Est-ce la faute à la méthode globale ou à la semi-globale ? Elle doit pouvoir expliquer des échecs de scolarisation ou des échecs d'apprentissage de lecture ... mais ce n'est pas cela qui explique les problèmes d'orthographe, de grammaire voire de calcul enregistrés dans cette enquête ...
Seul l'absence de lecture par les enfants explique ces baisses de capacité ... ou le mauvais niveau de la foultitude de livres pourris édités par un certain nombre d'éditeurs ... les Titeuf et compagnie ... pour les garçons ou pour les filles ... (désolé ... je ne connais pas tous les titres de ces livrets innomables et mal écrits, remplis de gros mots ou d'expressions simplistes) ...
Nous sommes rentrés dans l'ère du multimédia ou des jeux vidéos ... Nos enfants regardent des DVD, jouent à des consoles de jeux, sont ouverts sur le monde grâce à la télévision ... Enfin, ils demeurent surtout tournés sur leurs rêves d'enfants, de jeux ... La télévision les manipulant pour leur donner envie d'avoir telle ou telle chose ... Même s'ils ont un certain nombre de préoccupations dont nous n'avions pas connaissance à leur âge ... attentats, conflit israëlo-palestinien ...
Par contre, nos enfants ne lisent plus de livres relativement intelligents et bien écrits comme nous l'avions fait de notre temps ... Jules Verne ... Alexandre Dumas ... Comtesse de Ségur ... D'où cette baisse de niveau enregistrée en CM2 ... Et bizarrement, peu de spécialistes de l'éducation s'en émeuvent ou signalent cette raison ... Des spécialistes de l'éducation me traiteront peut-être même d'incompétent ... S'ils me lisent ...
Mais il n'est pas facile de faire lire un enfant en CM2 ou au primaire ... Notre société française cesse d'être une société de l'écrit ... malgré la folie des blogs ... aberration ?...
Réflexion deux (12 décembre 2007)
Le tabou des souffre-douleur
C'est un article du Monde de ce jour (même titre) qui m'a fait réagir. C'est un sujet qu'il ne faut ni ignorer ni écarter, car il fait de la vie de ces enfants un enfer journalier, d'autant plus difficile à vivre pour eux s'ils ne sont pas soutenus par leurs parents ou par des camarades. Comment faire face à de telles situations pour des enfants, des adolescents ou des parents ?
Comment faire pour en parler dans le cas de ces enfants ou de ces adolescents, face à des parents qui refusent de s'en rendre compte ou qui parfois enfoncent ou battent eux-même leurs enfants, ces mêmes enfants ? Comment faire pour en parler, dans le cas des parents, face à des enfants qui parfois se referment, face à des équipes éducatives qui n'en ont parfois rien à faire ou qui sont elles-même parfois également dépassées par cette violence ?
Ce problème est loin d'être rare puisqu'en moyenne, au niveau international, on estime que 9,5% des élèves seraient concernés par des problèmes de violence entre jeunes. Et par expérience, il est à craindre que la proportion de tels actes soit bien plus élevée en France, que ce soit dans les campagnes françaises tout comme dans les cités des grandes villes. Et accessoirement, c'est au collège que les risques sont les plus élevés ...
Un article à lire ...
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-988367@51-985748,0.html
Réflexion une (10 décembre 2007)
Débat sur la mise sous tutelle des personnes âgées
Objet de débat. La mise sous tutelle de ses parents âgés est-elle normale ? Ou est-ce la preuve d'un égoïsme absurde d'enfants aigris et radins ? Ou enfin cela ne devrait-il pas autoriser ces parents mis sous tutelle pour des causes autres que de fragilité mentale à pouvoir déshériter leurs enfants à l'origine de cette mise sous tutelle ?
Un article du Monde d'hier m'a fait fortement réagir quant à l'aberration que représente la mise sous tutelle des personnes âgées, lorsque celle-ci est demandée par leurs descendants et héritiers directs, en l'absence de maladies dégénératives ou d'incapacité mentale. C'est un problème qui m'a toujours paru intolérable.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3238,36-982174@51-982254,0.html
Je ne suis pourtant ni un enfant dévoué, ni une personne âgée qui risque d'être concernée prochainement par une telle mesure. En fait, je ne me sens pas véritablement concerné par ce sujet, n'attendant ni après un héritage de mes parents, et ne craignant pas plus les actions de mes héritiers qui sont encore un peu jeunes pour y penser. Mais le simple fait de penser que des enfants dont je m'occupe aujourd'hui, auxquels j'essaie en ce moment de leur offrir le meileur qu'il m'est possible de leur donner, pour qu'ils aient les plus beaux souvenirs de leur enfance (en espérant qu'ils oublieront les remontrances que je leur fais régulièrement et mes énervements réguliers) et pour qu'ils démarrent dans la vie avec le plus de chances pour leur vie future ... Le simple fait de savoir qu'ils pourraient demain user de stratagèmes juridiques pour me dépouiller de la jouissance des biens que j'aurais acquis par mon travail ou mes placements pour conserver le plus gros héritage possible me semblent invraisemblable.
Les personnes auxquelles une telle situation doit arriver doivent regretter amèrement d'avoir nourris de tels serpents en leur sein. De tels comportements me paraissent totalement amoraux, c'est-à-dire contraire à toute éthique, et il est invraisemblable que la loi française permette de telles injustices. Chacun devrait pouvoir disposer des biens qu'il a difficilement acquis par son labeur, et nul ne devrait être envieux à ce point de ce que ses parents possèdent qu'il puisse user de stratagèmes juridiques pour les voler. C'est inqualifiable, quoique les parents aient pu nous faire dans notre enfance ou notre vie adulte.
Dans la vie, on part souvent du principe que toute action comporte des risques qui doivent être soupesés avant engagement de cette action. Dans la procédure de mise sous tutelle, quels sont les risques encourus par la descendance qui cherche à priver une personne âgée de la jouissance et de l'usage de ces biens ? Aucun, soit ils gagnent et ils gèrent à la place de leurs parents les biens convoités, soit ils perdent au final et ils peuvent réenclencher cette procédure un peu plus tard, ou attendre que leur ascendant décède pour récupérer une partie de leur héritage. C'est immoral. Dans les faits, il faudrait que ces descendants enclenchant de telles procédures courent un risque, notamment de pouvoir être déshérités. Les dés seraient alors équilibrés et cela protégerait certainement les séniors âgés des manigances de leurs enfants lorsque la dépendance mentale n'est pas certaine (Alzheimer, Creutsfel-Jacob ...).
Dans de nombreux cas, la dépendance ou la fragilité mentale est souvent affaire de subjectivité, hormis cas médicaux prouvés. Les mises sous tutelle reposent souvent sur une moindre méfiance de certaines personnes âgées, qui peuvent être plus prodigues de leurs finances que ne le souhaitent leurs héritiers qui veillent jalousement sur les économies ou les biens immobiliers accumulés par leurs parents, qu'ils imaginent déjà pouvoir récupérer. Mais la personne âgée, qui sent qu'elle va relativement prochainement mourir, peut très bien avoir envie de faire le bien autour d'elle, d'être moins méfiante envers des étrangers, et ne pas se scandaliser de pour de petites arnaques qui leur offrent malgré tout un certain plaisir. Acheter des encyclopédies pour leurs petits enfants ... La pire des situations pour les héritiers, c'est l'irruption près de leur ascendant dont ils guettent le décès et l'héritage d'une personne souhaitant vivre avec lui/elle, voire son remariage. Mais chacun d'entre nous n'a-t-il pas droit à user de ces biens comme il l'entend, même si cela doit compromettre l'héritage qu'il laisse à ses enfants ... Après tout, si ses enfants étaient irréprochables, cette personne âgée aurait fait le nécessaire pour leur léguer ce qui leur aurait fait plaisir.
Saucratès