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La France au chevet de Bethléem(déclaré fin juin patrimoine de l'humanité par l'Unesco)

Publié le 19 octobre 2012 par Lauravanelcoytte
  • Par Adrien Jaulmes Mis à jour le 22/06/2012 à 19:50 | publié le 22/06/2012 à 19:08 L'église de la Nativité, lieu de naissance de Jésus, est l'une des plus anciennes et des plus belles églises du monde.
    L'église de la Nativité, lieu de naissance de Jésus, est l'une des plus anciennes et des plus belles églises du monde. Crédits photo : Laurence Simon / TIPS / Photononstop

L'Autorité palestinienne invoque le délabrement de la basilique de la Nativité pour justifier son classement au patrimoine de l'humanité. Imbroglio en perspective.

La basilique de la Nativité de Bethléem se trouve une nouvelle fois au centre d'un imbroglio politique international. L'Autorité palestinienne demande à l'Organisation des Nations unies pour la culture et l'éducation (Unesco) le classement de l'église au patrimoine mondial de l'humanité. ­Israël, qui conteste l'adhésion de la Palestine à l'Unesco, résultat d'une action unilatérale de l'Autorité palestinienne, met en doute l'urgence du classement de l'édifice et dénonce une opération politique. La demande palestinienne doit être examinée la semaine prochaine par le comité de l'Unesco en charge du classement, qui tient sa réunion annuelle à Saint-Pétersbourg en Russie. Une trentaine d'autres sites à travers le monde sont aussi candidats à un classement basé sur la «valeur universelle ­exceptionnelle» du lieu.

Le dossier de l'église de la Nativité, lieu de naissance de Jésus, est politiquement chargé. Les Palestiniens ont été acceptés au sein de l'Unesco en octobre 2011, après un vote des États membres qui avait provoqué la colère d'Israël et des Américains. La demande de classement de l'église de la Nativité est la première démarche officielle entreprise par l'Autorité palestinienne depuis son admission. Les Palestiniens demandent une procédure d'urgence, en raison du «délabrement et de la dégradation de l'ensemble architectural».

La théorie du complot

Les Israéliens sont d'un autre avis. «Les Palestiniens ont demandé à utiliser la procédure d'urgence pour la préservation de l'église de la Nativité qui serait soi-disant en danger, explique Yigal Palmor, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères. Mais un groupe d'experts a rejeté leur demande en expliquant qu'aucun danger immédiat ne menace le bâtiment. Résultat: les Palestiniens ressortent leur théorie du complot en accusant ce comité d'experts d'être politisé et manipulé par Israël. On ne sait pas s'il faut en rire ou en pleurer. C'est l'arroseur arrosé. C'est eux qui ont voulu politiser l'Unesco en menant une bataille pour faire reconnaître prématurément un État de Palestine alors que l'Unesco est censée ne s'occuper que de culture et d'éducation. Les pays qui ont pris la responsabilité de soutenir cette initiative doivent désormais s'en mordre les doigts.»

Les experts du Conseil international des monuments et des sites (Icomos) ont effectivement rendu un avis défavorable, estimant que le dossier palestinien a été insuffisamment préparé, et n'évalue pas dans le détail les menaces pesant sur le site. Mais le comité peut se prononcer contre l'avis des experts.

Deux millions de visiteurs

Ce n'est pas la première fois que l'église de la Nativité devient un enjeu de politique internationale. Au XIXe siècle, l'étoile d'argent à quatorze branches, scellée par les catholiques à l'endroit de la naissance Jésus, avait été enlevée par les Grecs orthodoxes, protégés de la Russie tsariste. L'affaire, sur fond de rivalité franco-russe, avait été l'un des éléments déclencheurs de la guerre de Crimée en 1853. En 2002, en pleine Intifada, une centaine d'activistes palestiniens de Bethléem s'étaient retranchés dans l'église pour échapper à une opération de l'armée israélienne. La basilique avait été assiégée pendant quarante jours par les forces israéliennes, avant qu'un accord ne soit négocié pour évacuer l'église, en échange de l'exil d'une partie des militants en dehors de Palestine.

Depuis, la basilique de la Nativité est redevenue l'un lieux les plus visités par les touristes en Terre Sainte, et accueille près de 2 millions de visiteurs par an. La toiture a été rénovée l'an dernier, mais l'église, très ancienne, nécessite des travaux de restauration constants, même si leur degré d'urgence reste matière à discussion.

Le classement des sites religieux et archéologiques est un sujet politiquement sensible entre Israéliens et Palestiniens. Le caveau des Patriarches à Hébron, et le tombeau de Rachel près de Bethléem ont été récemment classés par Israël comme faisant partie de son patrimoine national. L'Autorité palestinienne a contesté cette décision auprès de l'Unesco.


L'église de la Nativité, un véritable monument.

L'église de la Nativité est l'une des plus anciennes et des plus belles églises du monde. L'édifice original date du IVe siècle, et a miraculeusement échappé
à toutes les destructions et invasions qui ont régulièrement ravagé la Terre sainte. Restaurée par les croisés, augmentée d'un couvent arménien et d'une église catholique attenants au bâtiment principal, la basilique est construite au-dessus du lieu de naissance de Jésus, auquel on accède parun escalier souterrain qui s'enfonce sous l'autel. Une étoile d'argent à quatorze branches marque l'endroit de la Nativité, à côté de la crèche où, selon la tradition, fut placé l'Enfant Jésus.

La France au chevet de Bethléem(déclaré fin juin patrimoine de l'humanité par l'Unesco)
Par Adrien Jaulmes

L'Autorité palestinienne invoque le délabrement de la basilique de la Nativité pour justifier son classement au patrimoine de l'humanité. Imbroglio en perspective.

La basilique de la Nativité de Bethléem se trouve une nouvelle fois au centre d'un imbroglio politique international. L'Autorité palestinienne demande à l'Organisation des Nations unies pour la culture et l'éducation (Unesco) le classement de l'église au patrimoine mondial de l'humanité. ­Israël, qui conteste l'adhésion de la Palestine à l'Unesco, résultat d'une action unilatérale de l'Autorité palestinienne, met en doute l'urgence du classement de l'édifice et dénonce une opération politique. La demande palestinienne doit être examinée la semaine prochaine par le comité de l'Unesco en charge du classement, qui tient sa réunion annuelle à Saint-Pétersbourg en Russie. Une trentaine d'autres sites à travers le monde sont aussi candidats à un classement basé sur la «valeur universelle ­exceptionnelle» du lieu.

Le dossier de l'église de la Nativité, lieu de naissance de Jésus, est politiquement chargé. Les Palestiniens ont été acceptés au sein de l'Unesco en octobre 2011, après un vote des États membres qui avait provoqué la colère d'Israël et des Américains. La demande de classement de l'église de la Nativité est la première démarche officielle entreprise par l'Autorité palestinienne depuis son admission. Les Palestiniens demandent une procédure d'urgence, en raison du «délabrement et de la dégradation de l'ensemble architectural».

La théorie du complot

Les Israéliens sont d'un autre avis. «Les Palestiniens ont demandé à utiliser la procédure d'urgence pour la préservation de l'église de la Nativité qui serait soi-disant en danger, explique Yigal Palmor, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères. Mais un groupe d'experts a rejeté leur demande en expliquant qu'aucun danger immédiat ne menace le bâtiment. Résultat: les Palestiniens ressortent leur théorie du complot en accusant ce comité d'experts d'être politisé et manipulé par Israël. On ne sait pas s'il faut en rire ou en pleurer. C'est l'arroseur arrosé. C'est eux qui ont voulu politiser l'Unesco en menant une bataille pour faire reconnaître prématurément un État de Palestine alors que l'Unesco est censée ne s'occuper que de culture et d'éducation. Les pays qui ont pris la responsabilité de soutenir cette initiative doivent désormais s'en mordre les doigts.»

Les experts du Conseil international des monuments et des sites (Icomos) ont effectivement rendu un avis défavorable, estimant que le dossier palestinien a été insuffisamment préparé, et n'évalue pas dans le détail les menaces pesant sur le site. Mais le comité peut se prononcer contre l'avis des experts.

Deux millions de visiteurs

Ce n'est pas la première fois que l'église de la Nativité devient un enjeu de politique internationale. Au XIXe siècle, l'étoile d'argent à quatorze branches, scellée par les catholiques à l'endroit de la naissance Jésus, avait été enlevée par les Grecs orthodoxes, protégés de la Russie tsariste. L'affaire, sur fond de rivalité franco-russe, avait été l'un des éléments déclencheurs de la guerre de Crimée en 1853. En 2002, en pleine Intifada, une centaine d'activistes palestiniens de Bethléem s'étaient retranchés dans l'église pour échapper à une opération de l'armée israélienne. La basilique avait été assiégée pendant quarante jours par les forces israéliennes, avant qu'un accord ne soit négocié pour évacuer l'église, en échange de l'exil d'une partie des militants en dehors de Palestine.

Depuis, la basilique de la Nativité est redevenue l'un lieux les plus visités par les touristes en Terre Sainte, et accueille près de 2 millions de visiteurs par an. La toiture a été rénovée l'an dernier, mais l'église, très ancienne, nécessite des travaux de restauration constants, même si leur degré d'urgence reste matière à discussion.

Le classement des sites religieux et archéologiques est un sujet politiquement sensible entre Israéliens et Palestiniens. Le caveau des Patriarches à Hébron, et le tombeau de Rachel près de Bethléem ont été récemment classés par Israël comme faisant partie de son patrimoine national. L'Autorité palestinienne a contesté cette décision auprès de l'Unesco.


L'église de la Nativité, un véritable monument.

L'église de la Nativité est l'une des plus anciennes et des plus belles églises du monde. L'édifice original date du IVe siècle, et a miraculeusement échappé
à toutes les destructions et invasions qui ont régulièrement ravagé la Terre sainte. Restaurée par les croisés, augmentée d'un couvent arménien et d'une église catholique attenants au bâtiment principal, la basilique est construite au-dessus du lieu de naissance de Jésus, auquel on accède parun escalier souterrain qui s'enfonce sous l'autel. Une étoile d'argent à quatorze branches marque l'endroit de la Nativité, à côté de la crèche où, selon la tradition, fut placé l'Enfant Jésus.

La France au chevet de Bethléem(déclaré fin juin patrimoine de l'humanité par l'Unesco)
Par Adrien Jaulmes  
http://www.lefigaro.fr/culture/2012/06/22/03004-20120622A...  

Je précise que cet article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog


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