Ph., G.AdC
LES DERNIERS JOURS DE L’AUTOMNE
Après les moissons, après la grappe de septembre, après la pomme et les prunelles des haies, voici venir des cieux plus lents : l’automne est là où pourrit l’herbe morte. Les feuilles meurent à l’arbre qui leur a donné forme. L’automne hésite au déclin de son âge. Dans la nudité du ciel, le soleil revenu fête la terre en son sommeil premier. L’ombre d’un arbre proche atteint la blancheur d’un mur. Et tout se répond et s’exalte dans ce jour de cristal : l’oiseau, le ciel, l’arbre et la pierre.
Luc Dietrich, Emblèmes végétaux (1943) in Luc Dietrich, Poésies, Éditions du Rocher | Jean-Paul Bertrand, Collection Alphée, 1996, page 193. Texte préfacé et annoté par Jean-Daniel Jolly Monge.
LUC DIETRICH
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→ (sur Esprits Nomades) une page sur Luc Dietrich
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