Le fol effort du mastodonte chassé par les chiens,
Les costumes de parade anoblis dans la boue et le sang,
Le bruit des gouttes d’eau s’écrasant sur les têtes encapuchonnées,
Les sabots fêlés de l’étalon foulant la rosée, fendant les brindilles,
La vapeur ,les naseaux, la furie, la terreur,
Les cors qui résonnent au loin, les coups de feu en réponse,
Puis
Le corps fumant de la bête au souffle calme,
Le recueillement devant le dieu sylvestre qui s’éteint,
Porté par six hommes, fiers et humbles tout à la fois
Le silence de la forêt, que même les chiens afamés n’ôsent pertuber
Puis
Les manteaux qui sèchent sur les crochets,
La grande cheminée ramenée à la vie,
La chaleur, le vin, le bruit, les hommes,
Témoins d’un autre temps, envers et contre tout,
Au nom d’une chose dont ils ne connaissent pas le nom.