Une absence justifiée

Publié le 23 octobre 2012 par Bizz
Avant d'aller plus loin dans les histoires croustillantes, il me faut d'abord vous faire un récapitulatif des derniers mois qui furent, ma foi, fort occupés, tant sur le plan maternel que professionnel.
Parlons d'abord du petit dernier, Bébé fiston. Sa courte vie sexuelle (se résumant à une érection pendant un changement de couches) vous a déjà été dévoilée, mais ce que vous ne savez pas, c'est qu'il marche maintenant! Il a fait ses tout premiers pas vers 10 mois et demi; depuis, il marche sans arrêt, du lever au coucher. Il peut passer des heures, un jouet à la main, à faire le même trajet: cuisine, sous le comptoir, salon, entre le fauteuil et le mur, salle de bain, cuisine, sous le comptoir, salon, entre le fauteuil et le mur, salle de bain, et ainsi de suite jusqu'à ce que sa soeur lui vole son jouet. Il est adorable, il rit et sourit sans arrêt. Il m'a accompagné au travail jusqu'à la fin du mois de septembre. Directeur adjoint d'un centre d'art à 6 mois, ça fait bien dans un CV.
Il a des dents. Quatre, pour préciser. Il a essayé une fois de les aiguiser à même mon mamelon et le cri (horrible) que j'ai poussé l'a tant traumatisé qu'il a refusé le sein pendant 2 jours. Mais, en vrai homme qu'il est, l'appel du lolo a été plus fort que son traumatisme et il a vite retrouvé ses capacités à dénicher mes nichons (oh le jeu de mots). Je fais donc une Mahée Paiement de moi et je continue d'allaiter même en travaillant. Bébé fiston va maintenant à la garderie, alors il a droit à sa tétée matinale, de soirée et les 3-4 de nuits. Certaines diront que je suis folle d'allaiter aussi souvent la nuit (vous avez raison), qu'à son âge, il n'a vraiment pas besoin de lait la nuit (je ne vous obstine absolument pas là-dessus), mais je dois avouer que j'aime bien ces moments où nous sommes seuls tous les deux, la nuit, alors que tout est paisible dans la maison. Je sais que ça ne durera pas éternellement; s'il y a bien une leçon qu'on retient au deuxième bébé, c'est que les nuits courtes, ça ne dure pas toute une vie. Ça dort un jour, ces bestioles-là.
Bébé fille a 3 ans aujourd'hui. Elle a du caractère, elle est dégourdie, curieuse, éveillée. Elle aime son frère, même si ça ne parait pas toujours. Elle se prend parfois pour sa mère et se permet de l'envoyer en punition parce qu'il ne l'écoute pas. Elle a beaucoup d'humour et adore faire des blagues. Je pense, entre autres, à toutes les fois où je lui donne une consigne et qu'elle se sauve en courant sous la table en criant «je fais une blague, maman». Ah ce qu'on rigole, surtout quand elle me fait cette blague alors que je suis foutument en retard pour une entrevue à la radio (vous sentez bien toute l'ironie dans cette phrase, han?).
Pour une petite fille qui a dû apprendre à partager sa maman qui était très présente pour elle (juste pour elle), en plein terrible two, je trouve qu'elle ne s'est pas débrouillée si mal (mises à part les 4 fois où j'ai eu une envie irrépressible de la donner en adoption). Je suis, malgré tout, émerveillée de cette petite fille qui grandit tellement vite, cette petite tornade blonde qui anime mes journées, qui illumine mes matins sombres et qui me rappelle chaque jour combien aimer peut être infiniment intense.
Côté professionnel, je suis toujours à la tête d'un centre d'art qui se développe à une vitesse fulgurante et qui gagne chaque mois un peu plus de renommée à travers tout le Québec. Je cumule, en plus, un emploi à temps partiel à titre de responsable de l'action culturelle pour trois autres musées du coin. J'adore ça. Ce sentiment de réellement participer à l'effervescence culturelle et surtout, artistique, de mon milieu, c'est grisant.
J'avais entrepris, en août, un DEC en Arts plastiques, tout en continuant à travailler à temps plein, je précise. J'aimais beaucoup mes cours, mais un soir, je suis arrivée à la maison avec une migraine si violente que j'en vomissais. J'entendais mes tripes dire «heille l'hyperactivité, ça suffit, fais des choix parce que nous, on tiendra pas le coup». Alors, j'ai abandonné la plupart de mes cours, sauf un, parce que j'aime ça, quand même.
J'ai eu 26 ans il y a 10 jours. Comme à chaque anniversaire, j'ai fait un bilan de ma dernière année, question d'apprécier ce qu'il y a de bien dans ma vie: mes enfants, mon amoureux, ma carrière, mes projets personnels, mes amitiés, etc. J'ai réfléchi à ce que je ne voulais plus dans ma vie: à part ma vieille voiture, ma cellulite et mes quelques kilos en trop, y'a pas grand'chose qui me cause des soucis.
Puis, j'ai pensé à ce qui me manquait. C'est là que je me suis rappelée tout le plaisir que j'ai d'être ici, sur ce blogue. J'ai ouvert mon ordinateur, j'ai cliqué sur Bizz et ses histoires et me voilà.
Merci d'être encore là pour me lire...