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Carlo Ginzburg

Publié le 25 octobre 2012 par Antropologia

Carlo Ginzburg est devenu professeur honoris causa de l’Université Michel de Montaigne Bordeaux III le 25 octobre 2012. La « cérémonie » et le colloque qui l’a précédée ont permis de mettre en perspective l’immense œuvre de cet historien/anthropologue.

Dans cette montagne, je prendrai trois points de vue, une bibliothèque, une échelle et une philosophie.

La bibliothèque : Même s’il fut dit qu’il pensait vite et lisait lentement (ce dont je doute étant donné l’ampleur de ses lectures), il a été présenté l’importance dans la formation de sa pensée d’Auerbach. Etaient ainsi posées l’importance de la poétique mais aussi, une échelle, le microscopique.

L’échelle : La force de Ginzburg repose sur l’échelle dans laquelle il situe ses enquêtes, le microscopique, l’individu, le village, quelques personnes. Cela lui permet de concentrer ses analyses et de ne pas recourir à des informations incertaines même si parfois selon moi, il s’égare dans des espaces immenses.

La philosophie : Pourtant Ginzburg se méfie des sources qu’il utilise. Celles dont il dispose sont critiquables, exigent un examen préalable, doivent être classées selon le crédit que la critique permet de leur attribuer. Cette façon de voir a un nom, le scepticisme tel que nous le trouvons chez Sextue Empiricus, Montaigne ou Cavell.

Carlo Ginzburg a clôturé la cérémonie par une virulente attaque contre l’identité et ses usages.

Toutes ces considérations ne peuvent que rencontrer notre adhésion, évidemment déjà acquise par la lecture des formidables livres de Carlo Ginzburg. Je n’oublie pas non plus – ce fut évoqué – son intrépide défense de son ami Sofri, militant de Lotta Continua, injustement condamné à la prison pour des décennies.

Bernard Traimond



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