Mais oui ! Ecoutez-bien, dans "Catalan", on entend bel et bien "Talent", et ce n'est pas moi qui le dis, c'est le Conseil Général de Pyrénées-Orientales et ma Tatie Catalane qui le scandent. A bon escient, évidemment, parce que, c'est vrai, oui c'est vrai, et vous allez pouvoir le constater dans la petite série d'articles que je vais consacrer à ces terres méditerranéo-pyrénéennes : le Talent des Catalans d'hier et aujourd'hui est indéniable. Vous voyez que je m'ouvre à d'autres horizons que le Gers parfois - et si vous ne voyez pas du tout de quoi je veux parler, allez donc lire mes aventures trépidantes sur Gersicotti Gersicotta- et que j'aime aussi d'autres paysages même si je prétends subjectivement "qu'en toute objectivité le Gers est le plus beau département de l'Univers intergalactique encore plus loin que les étoiles les plus lointaines". Bref, je me suis rendue le week-end dernier en Catalogne française, chez Tatie M. et Tonton J.. Certains rigolent parce que je les appelle toujours Tatie M. et Tonton J. et qu'il serait plus approprié à mon âge que je les nommasse - pardonnez mon subjonctif fort maladroit- par leur prénom. Mais pour moi c'est pour toujours ma Tatie et mon Tonton et comme je suis une grande enfant, ce sera éternellement Tatie M et Tonton J. J'étais donc dans le Gers toute la semaine dernière pour en savoir plus sur la création d'entreprise et toutes ces sortes de choses. Vendredi soir, après avoir joué mon rôle de Farm-sitter -comprenez nounou de ferme - en nourrissant les nombreux lapins de mon papa ainsi que ces bêtes à plumes dont un coq vindicatif, j'ai filé sur Toulouse rejoindre mon futur mari adoré qui revenait du Nord Ouest de la France en avion. C'est après avoir essuyé une pluie tonitruante et des vents latéraux considérables, je suis arrivée vivante sur mon lieu d'hébergement, retrouvant mon adoré après une douloureuse semaine de séparation. Nous avons donc dormi à Blagnac et le lendemain matin, après une grasse matinée, après avoir profité du petit déjeuner à volonté de l'hôtel, nous avons pris la route de la Catalogne joyeusement. Il y avait plein de voitures sur la route. J'ai réalisé que nous partions au milieu des départs en vacances. Point de problème, nous n'avions qu'à suivre la masse, nous étions en plus à l'avance. Une fois bien avancés dans l'Aude, près de Leucate, alors que midi sonnait, nous commencions à avoir faim. J'avais aperçu l'eau, et l'envie d'aller jusqu'à la mer se fit sentir. Alors en avant, direction, port Leucate pour trouver un petit endroit sympa pour nous restaurer. D'abord, direction le bord de mer. Le vent soufflait et nous avons pris une bonne gifle fraiche qui nous a réveillés. C'était parti pour un petit tour de quelques minutes sur la plage abandonnée ... par ce temps, il n'y a que nous pour trainer par là ! Il y avait donc un paysage époustouflant, un spectacle grandiose : une sorte de ballet entêtant entre la mer, les nuages, la montagne.
Mais je peux vous assurer une chose : nous n'avons pas eu envie du tout de tremper les pieds. Nos mains et visages étaient déjà suffisamment raffraichis comme çà !
Moi j'aimais bien cette jetée qui me faisait un peu penser à une Tour Eiffel sur la mer. Mon cher et tendre lui, y voyait un puits de pétrole. En attendant, sur ce ciel, c'était superbe, et puis c'est tout. Et au loin, on apercevait la plongée des Pyrénées dans cette eau vivifiante...
Nous avons rejoint la voiture avec grand plaisir car tout ce qui dépassait de nos pulls et vestes commençaient à ne plus supporter le froid de la Tramontane. Dernier coup d'oeil sur un phare avant de partir.
Nous trouvons une crêperie sur notre chemin, une petite crêpe salée et ça repart et vers 14h00 nous voilà arrivé à quelques minutes de chez Tatie et Tonton, qui habitent dans la campagne. J'ai réussi à me tromper et à chaque coin de route, je croyais trouver ma route. Ma maman m'avait dit "tu verras y'a des serres par loin". Sauf que, des serres, dans ce coin ci, il y'en a à tous les croisements de route. Les petites routes sont sympathiques, et le plus flippant était de voir que des branches arrachées par le vent y tombaient. "Regarde s'il y a du réseau sur les téléphones". Ah ah, même pas, à quoi ça sert d'avoir des téléphones portables ! Mais avec un peu de concentration et de la chance, et après avoir visité les environs en long en large et en travers, nous sommes arrivés à bon port, accueilli par de grands sourires et une infusion bien chaude à la Verveine du jardin. Que demander de plus ? On s'est réchauffé le coeur et le corps et nous sommes partis avec Tatie M. et Tonton J. à l'aventure vers le superbe Prieuré de Serrabone, mais ça, je vous en reparlerai une autre fois !