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Aux Sombres Héros de l'Amer...

Publié le 02 novembre 2012 par Galien

Bientôt la "fête" de l'Armistice.

Il n'y pas de bonne guerre, sauf pour les affaires : les uns se remplient d'or, les autres de plomb, ou bien se font décorer de fer blanc. Il n'y aura toujours que des prétextes pour faire la guerre, mais une seule raison tient toujours debout : la cupidité.

La première guerre a au moins un avantage : avoir mis en évidence le peu de valeur de la vie. Elle fut un carnage sans nom, et de nombreuses batailles ont produit de la mort en quantité inouïe pour un bosquet, une colline, un fossé.

Il y a toujours des responsables : des industriels cupides, des politiciens corrompus. Il y a des soldats volontaires, mais la plupart ont eu le cerveau lavé  : qui a jamais entendu dire qu'un militaire avait choisi sa vocation pour "défendre" son pays. Même une attauqe a pour but la défense.

Et puis il y a les réquisitionnés, ceux qui n'ont pas le choix, ceux qui n'ont que le malheur de correspondre aux critères pour aller mourir. Ceux-là sont des sacrifiés.

Mon arrière grand-père en a fait parti, il a certainement du voir des choses atroces, apparemment il n'aimait pas en parler, mais je ne l'ai jamais connu.

Au front, il a été gazé, mais pas suffisemment pour mourir, le pauvre. Après une rapide convalescence, mais les poumons en feu, il a même été renvoyé en première ligne.

Ce qui est émouvant, c'est d'être retombé sur son carnet de santé, à la mort sa fille, ma grand-mère, l'an dernier. C'était la femme la plus gentille qui m'ait été donné de croiser dans ma vie.

Au retour de la guerre, le gaz moutarde ne lui laissera jamais de répit, pas plus que l'administration, qui aura toujours refusé de reconnaître son gazage...

Cette dernière bataille sera de courte durée : il mourra quelques années après la guerre. Et ma grand-mère ne l'aura connu que deux années...

Par cupidité, combien de douleur aura été infligé ? Combien de Nuits Lourdes auront été semées ? Que toutes ces ordures, tous ces vautours soient maudits !

première guerre

Voici la Chanson de Craonne, qui me brouille toujours les yeux qui exprime ce qu'ont du ressentir tous les pauvres types comme mon aïeul, et toute leur famille. On imagine aisément pourquoi cette chanson fut censurée jusqu'en 1974 : elle dénonçait la réalité, celle de planqués avides imposant le sacrifice de gens modestes.

Sur cette note mélancolique, je vous laisse une petite semaine. Profitez bien !

PS : ceux qui peuvent se procurer le Sans-Culotte 85 du 8 novembre prochain verront un dessin de votre serviteur dedans !


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