Magazine Journal intime

On m'a raconté une histoire...d'entreprise

Publié le 07 novembre 2012 par Willb77

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Vous savez ô combien je suis fan de ces histoires d'entreprise où de valeureux guerriers luttent contre le dragon du pouvoir. Ils sont armés de PC, de feuilles, de stylos et d'une sérieuse envie d'en découdre...enfin au début.

Aujourd'hui, on m'a relaté une aventure vécue par trois personnes dont une femme.

Ces employés dévoués se plaignaient de ne jamais être écoutés et ne parvenaient pas à trouver un sens dans l'organisation dans laquelle ils évoluaient. Leurs N+1 se comportaient comme un simulacre d'humain, en dupliquant des techniques manageriales apprises dans des séminaires théoriques et sur des bancs d'école située en hauteur.

Mais ce petit chef issu d'une grande école, n'aimait pas ses collaborateurs. Il leur montrait d'ailleurs son aversion en les plongeant dans un monde de contraintes, de vérifications, de critiques, de réunions sans décision bref, tout un arsenal pour démontrer qu'ils ne seraient jamais à la hauteur et qu'ils méritaient leurs conditions de travail.

Plus que tout, la situation était tellement dramatique que les valeureux besogneux ne voulurent pas croire à la réalité. S'ajouta un phénomène d'accoutumance qui faillit les convaincre que la norme était ce qu'ils vivaient.

Jusqu'à ce que...

La révolte gronde. Et les N se déchaînent (jeu de mot) pour clamer haut et fort que les principes de base de respect étaient bafoués. Que des individus souffraient et étaient sur le point de détruire leur vie ainsi privés de cette confiance en eux et de leur liberté d'expression. Que le royaume allait sombrer si on continuait à ignorer les porteurs de solutions.

Face à cette révolution, le Roi et sa cours se réunirent pour décider du sort de ces impétueux impertinents.

Le Roi commença à accuser ses généraux, arguant de l'incompétence de ceux-ci et du péril du royaume. Ceux-ci baissèrent la tête (rapidement), avilis et se mirent à leur tour à croire en ce scénario. Oui, les caisses du royaume étaient vides. Oui, les coupables étaient les renégats. Et il était hors de question qu'ils perdent tous leur privilèges.

Alors, ils discréditèrent les troupes et leurs mirent la pression pour les faire culpabiliser.

"Avec tout ce qu'on a fait pour vous ! vous osez nous faire ça !"

"Vous avez coulé le royaume! On va tous se  retrouver sans le sou"

Et la manipulation fonctionna. Sur les trois collaborateurs, un seul garda son opinion et préféra déserter face à ses anciens compagnons d'infortune.

Moralité :

L'interprétation des faits lorsque les intérêts des gradés sont en jeu trouve un magnifique allié dans la culpabilité mal placé.

Faut-il devenir un sniper pour réussir ?


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