"Costas Vaxevanis n’aurait jamais dû être traduit en justice. Ses actions avaient pour but l’intérêt général et il faisait son travail de journaliste. Le droit à la vie privée ne devrait pas être invoqué dans le but d’empêcher des critiques envers le gouvernement", a affirmé Marek Marczyński, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale chez Amnesty International. "L’acquittement de Costas Vaxevanis confirme que des journalistes peuvent soulever des questions d’intérêt général sans craindre d’être en butte à des poursuites."
Costas Vaxevanis a été traduit devant un tribunal athénien pour "violation de données personnelles" après avoir publié les noms d’environ 2.000 Grecs qui détiendraient en Suisse des comptes de la banque HSBC et avoir demandé des enquêtes sur d’éventuels faits d’évasion fiscale. Ce journaliste d’investigation a été arrêté après avoir publié cette liste, qui comporte les noms de personnalités grecques du monde politique et du monde des affaires, dans le magazine Hot Doc dont il est rédacteur attitré. La liste - où figureraient les noms de personnes très connues en Grèce, soupçonnées d’avoir utilisé leur compte en Suisse pour échapper au fisc - a suscité des débats politiques intenses dans ce pays qui subit de sévères mesures d’austérité.