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Les ruptures du LCA en pratiques sportives

Publié le 03 octobre 2012 par Fitandperf @floelele974

La rupture des ligaments croisés antérieur du genou est une blessure que beaucoup de sportifs préfèrent éviter. Cette blessure m’intéresse beaucoup car dans le basket elle est très fréquente. Pour vous j’ai un article fort intéressant de Lucille Duport et Rachid Ziane. Il est très complet et apporte beaucoup d’informations utiles concernant cette blessure. Que tu sois sportif confirmé ou non, je te conseille de le lire. Surtout, n’hésitez pas à me laisser des impressions, des commentaires et même des épisodes vécues concernant cette blessure.

Les ruptures du ligament croisé antérieur en pratiques sportives | Conseil général du Val-de-Marne.

Par Lucille Duport et Rachid Ziane

La rupture des ligaments croisés du genou est une hantise pour tous les sportifs, en particulier à cause de l’invalidité qui en résulte et de la durée de sa guérison.
Celle du ligament croisé antéro-externe (aussi appelé “croisé-antérieur”) est plus fréquente dans les sports avec pivots (handball, judo, rugby, ski, football…). Cependant, elle peut aussi survenir lors d’un mouvement sans pivot, notamment à cause de la fatigue.
Qu’est ce que le ligament croisé antérieur ?
Quelles sont les causes de la rupture ?
Quels sont les effets de cette rupture ?
Quels sont les principes de préventions et les traitements ?

Le ligament croisé antérieur
Il est situé dans l’articulation du genou. Il fait partie du pivot central de l’articulation, composé également du ligament croisé postéro-interne, qu’il croise.
Il est attaché en haut au fémur et en bas au tibia.

Les ruptures du LCA en pratiques sportives

Les ruptures du LCA en pratiques sportives

Le ligament croisé antéro-externe (LCAE) permet :
- de maintenir le tibia et le fémur l’un contre l’autre,
- de stabiliser l’articulation d’avant en arrière.
Il participe plus précisément à éviter le mouvement de tiroir en empêchant le plateau tibial de partir en avant.

Il est soulagé par des ligaments actifs : les muscles ischios-jambiers, à condition que ceux-là ne soient pas défaillants (fatigue, lésions, inhibitions de réflexes myotatique…).

Causes de rupture
Dans la plupart des cas, la rupture survient lors d’une torsion violente du genou. Mais, elle peut aussi survenir lors d’une hyper-extension du genou, par exemple lors d’un coup de pied dans le vide.
La fatigue, ainsi que certains antécédents de blessures du genou, sont des facteurs favorisant la rupture de ce ligament sur un mouvement moins violent, comme une reprise d’appuis.

Les ruptures du LCA en pratiques sportives

D’autres facteurs peuvent favoriser la rupture du ligament croisé antéro-externe :
- environnementaux : qualité du sol, des chaussures, humidité etc.
- physio-pathologiques : poids, diabète, nutrition,
- anatomiques : Largeur de l’échancrure intercondylienne (entre 14 et 18 mm), inclinaison de la pente tibiale, axe du membre inférieur.
- Facteurs hormonaux : le LCAE est 2 à 5 fois plus vulnérable chez les femmes (l’incidence du cycle est évoquée).
- Biomécaniques : déséquilibre musculaire avec supériorité trop grande des quadriceps sur les ischio-jambiers, muscles « protecteurs » du LCA.
Les qualités de la proprioception et l’entraînement ne sont pas exclus.

Effets de la rupture
La rupture du ligament croisé antéro-externe entraîne une instabilité du genou, particulièrement dans les mouvements de torsion.
Cela se ressent moins en course à pied à faible vitesse sans changement de direction.
Cependant, une telle rupture n’est pas sans conséquence sur le reste de la structure articulaire. Ainsi, elle peut tout à fait être à l’origine d’autres lésions, particulièrement au niveau des ménisques et du cartilage articulaire. Leur usure précoce consécutive aboutit généralement à de l’arthrose.
Au moment de la rupture du ligament pendant une torsion, les os du tibia et du fémur se déboitent souvent et s’entrechoquent. Cela provoque alors des réactions inflammatoires et de gonflement, abimant également parfois les ligaments internes ou externes du genou : distension voire ruptures.

Traitements
Il existe deux grandes alternatives :
1- La rééducation fonctionnelle : Il s’agit de renforcer au maximum les muscles des membres inférieurs, afin de palier à l’instabilité du genou grâce à une importante musculature.
2- La chirurgie : Ce traitement consiste à reconstruire un ligament croisé antérieur en effectuant une greffe. La greffe est faîte à l’aide d’un prélèvement d’un tendon du membre inférieur.
Les trois types d’interventions chirurgicales sont :
1- Le DIDT : utilisation de tendons des muscles des ischios jambiers droit interne et demi tendineux.
2- Le Kenneth Jones (KJ) : utilisation du tendon rotulien.
3- L’utilisation du tendon du quadriceps (muscle du devant de la cuisse).
Le choix du traitement dépend de différents critères (âge, motivation, sport pratiqué et le niveau de pratique, degré de laxité initial, l’état des ménisques, constitution du sujet, état du genou avant l’accident).
Si l’alternative de l’intervention chirurgicale a été prise, le choix de la technique opératoire est le plus souvent décidé par le chirurgien selon sa maitrise technique, mais aussi en fonction du sport pratiqué, et des délais de récupération dont dispose le blessé pour reprendre la compétition.
En effet, le DIDT permet par exemple une reprise du sport plus rapide que les deux autres types d’opérations ; en revanche certains chirurgiens pensent que le ligament aura d’avantage tendance à se distendre par la suite et que la laxité qui résidera dans le genou sera légèrement plus importante qu’avec un KJ ou un tendon quadricipital.
Suite à une intervention chirurgicale, il faudra entre 6 et 9 mois avant la reprise sportive. Les délais sont plus longs pour les sports à pivots.

Conclusion : Prévention
Elle consiste essentiellement en un travail de renforcement musculaire. Celui-ci vise à stabiliser l’articulation grâce à une musculature plus importante et résistante.
Il s’agit aussi d’équilibrer la musculature entre les ischios-jambiers et le quadriceps. Les ischios-jambiers sont particulièrement importants, de par leur rôle de protection du ligament croisé antéro-externe. En effet, ils permettent d’éviter la translation antérieure du tibia sur le fémur ; or il existe souvent une lacune au niveau des ischios-jambier chez les sportifs.
Le travail de renforcement doit également permettre d’équilibrer la musculature des deux jambes.
Les tests isocinétiques sont utilisés pour mettre au jour un déséquilibre musculaire en terme de force et de puissance.

Les ruptures du LCA en pratiques sportives

Parmi les exercices préventifs, la pliométrie et la proprioception sont particulièrement conseillées.
Il a aussi été prouvé qu’un programme d’entraînement améliorant la gestuelle dans le sport pratiqué aide à prévenir les blessures du ligament croisé antéro-externe. En effet, cela permet l’amélioration du contrôle musculaire dans les gestes spécifiques et à améliorer la synchronisation. Certaines précautions sont à prendre également afin d’essayer de minimiser les risques, comme avoir une bonne hygiène de vie, ne pas prendre trop de poids ou bien s’échauffer en début d’entraînements et de compétitions.

Les ruptures du LCA en pratiques sportives

Références

http://genou.com/LCA.htm

http://genou.com/lcaanatomie.htm

http://www.docteurperraudin.com/ligamentcroiseanterieur.htm

http://genou.com/LCAtrait-indications.htm

http://www.judoclic.com/genou.htm

http://www.docteur-barthelemy.com/diagnostic.html

www.savoir-sport.org
Sport et vie n°130 Jnvier-février 2011- MASH Quand les ligaments se « ligamentisent »
Le genou du sportif- Sauramps médical- sous la direction de P.Chambat, PH ; Neyret, G Deschamps, M. Bonnin, D Dejour, T. Ait Si Selmi, R. Badet. Bathélemy, J.-P. (2009). La rupture du ligament croisé antérieur du genou. En ligne.
Chambat, P., Neyret, Ph., Deschamps, G. & al. (2002). Le Genou du sportif. Ed. Sauramps.
Chassaing, V. (1999). Ligament croisé antérieur. En ligne.
Chassaing, V. (1999). (2004). Anatomie et physiologie du ligament croisé antérieur. En ligne.
Combelles, F. & Chassaing, V. (2009). Traitement et indications dans les ruptures du ligament croisé antérieur. En ligne.
Perraudin, J.-E. (2012). Le ligament croisé antérieur. En ligne.


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