Cisjordanie: Le fils d’un militant palestinien arrêté par des soldats israéliens

Publié le 13 novembre 2012 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Waed Tamimi a été arrêté en même temps que quatre militants lors d’une manifestation qui se tenait vendredi après-midi dans le village d’al Nabi à 21 km au nord-ouest de Ramallah, en Cisjordanie.

"L’arrestation aujourd’hui de Waed Tamimi alors qu’il manifestait pacifiquement dans son village témoigne du harcèlement auquel les forces armées israéliennes ne cessent de soumettre le militant Bassem Tamimi, sa famille et les habitants d’al Nabi Saleh. Waed Tamimi et les quatre autres personnes arrêtées en même temps que lui doivent être autorisés à entrer en contact avec des avocats et être libérés immédiatement s’ils ne sont pas inculpés d’une infraction dûment prévue par la loi. Le père de Waed, Bassem Tamimi, est un prisonnier d’opinion détenu uniquement pour avoir protesté de manière pacifique contre l’expansion illégale de colonies israéliennes et il doit être libéré immédiatement et sans condition", a déclaré Ann Harrison, directrice adjointe du programme Moyen-Orient.

Nariman Tamimi a raconté à Amnesty International l’arrestation de son fils, dont elle a été témoin. "Je l’ai vu être traîné violemment par un soldat israélien qui l’a précipité dans une jeep." Waed Tamimia été emmené au poste de police de la colonie de Shaar Benyamin, au nord de Ramallah.

Bassem Tamimi est détenu depuis qu’il a été arrêté le 24 octobre, à l’issue d’une manifestation non violente dans un supermarché de la colonie de Shaar Benyamin. Il a comparu devant le tribunal militaire d’Ofer mercredi 31 octobre et risque une nouvelle peine d’emprisonnement.
Bassem Tamimi a pu contacter son épouse après avoir été arrêté. Voici son témoignage: "Il avait encore son portable sur lui, il m’a dit qu’il se trouvait dans une cellule, quelque part, et qu’il avait la sensation d’avoir quelque chose de cassé au niveau de la poitrine; il m’a dit "Je ne peux pas bouger ni respirer et je suis épuisé". Ensuite, ils lui ont pris son téléphone et nous n’avons pas pu poursuivre."
Amnesty International s’est entretenue avec des témoins et a visionné de nombreuses vidéos filmées lors de la manifestation. Elle n’a rien vu qui laisse à penser que Bassem Tamimi ou les autres manifestants aient fait usage de la violence. Partisan de la résistance non violente, Bassem Tamimi compte de nombreuses manifestations pacifiques à son actif. Un autre manifestant palestinien, aujourd’hui en liberté sous caution, a été accusé d’infractions similaires.

Les colonies israéliennes implantées en Cisjordanie sont illégales aux termes du droit international. Amnesty International demande que la construction et l’expansion de ces colonies cessent et que les civils israéliens qui y vivent soient conduits hors des territoires occupés. "Les autorités militaires israéliennes doivent mettre un terme à leur campagne de harcèlement, d’intimidation et de détention arbitraire ciblant un militant palestinien en Cisjordanie occupée", a déclaré Amnesty International.