Le mort-vivant est rusticité depuis 28 Jours Plus Tard... il a retrouvé toute sa fraîcheur, à tel point que chaque pays livre maintenant leurs films de Zombies. Et comme les projets "crédibles" en provenance de Taïwan sont plutôt rares, la rédaction à tenté sa chance avec ce Zombie 108... Seule Uma Thurman aurait pu rédiger notre chronique d'une seule phrase; avec son désormais célèbre "What did you expect ?". Nous choisissons d'être plus locasses...
Un mot d'abord du scénario, bien plus "riche" qu'il n'y parait. Bien sûr un groupe (hétérogène de préférence) tente de survivre au milieu d'une ville infestée de cadavres assoiffés de chair... C'était sans doute un os-à-ronger bien trop insuffisant pour Joe Chien (allez, ça vaut bien un J'aime pour celle là !) qui choisit de corser son film avec une alliance policiers-truands copier/coller de La Horde, une femme à la recherche de son enfant, un sadique qui séquestre des femmes survivantes pour assouvir ses pulsions sexuelles, un personnage qui se transforment en gros monstre mutant, façon Resident Evil, et comme si ce n'était pas tout un zombie qui fait du Karaté, un pseudo Yamakasi et de multiples scènes hommages (emprunts ?) aux nombreux films de morts-vivants (le supermarché de Zombie notamment). Nous sommes là pour nous divertir, pourquoi pas... mais sans doute plus canins que calins quand on nous donne une pâtée de mauvaise qualité, nous mordons ! Du n'importe quoi jouissif ç la manière du final de la Cabane Dans Les Bois, nous applaudissons des deux mains, mais la compilation de clichés façon compilation de musique Dance Fiesta Ibiza 2012, ce n'est plus possible.
Absolument vide de toute ambition, en dépit d'un certain budget semble t'il, Zombie 108 colle bout à bout diverses idées pillées ailleurs, mais si le résultat à l'image démontre de la "culture" dans le domaine de son réalisateur, il n'en est pas de même pour ses compétences en matière de réalisation. Nous aurions pu classer Zombie 108 dans la catégorie du film de genre réservé aux fans hardcore, mais ce n'est plus possible ! Le sur-montage inutile au plus haut degré et maladroitement démonstratif rend illisible la moindre scène d'action, et pire encore empêche de suivre le scénario pourtant à la portée d'un caniche ! Joe Chien n'a pas réalisé un film, il livre là un vague assemblage décousu à l'extrême, il fait de Zombie 108 un film impossible à suivre, que même la différence culturelle liée aux codes destiné au public populaire de son pays d'origine ne peut ni aider, ni sauver.
Zombie 108 est un massacre en règle de toute considération cinématographique, un massacre bien plus grand que celui de ses morts-vivants. Sous, sous, sous-film de genre qui voit le jour affublé de toutes les tares possibles, il rebutera même l'ultra fan. Joe Chien (sur notre affiche, mais on le trouve aussi orthographié Joe Chein... moins drôle) accouche d'un film bâtard (j'aime !) qui à les plus grandes peines du monde à tenir sur ses frêles papattes... Un film sans queue ni tête en dépit des codes pourtant simple du genre auquel il appartient... Zombie 108 nous afflige par l'absence de la moindre trace de talent et de soin apporté à son assemblage. Ce qui saute aux yeux dans Zombie 108, c'est le zéro de son titre... on a envie de pleurer, d'aboyer, de mordre... une expérience pire encore qu'un séjour en SPA.
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