Cette semaine, une anecdote de l'ami Partageux et une information rapportée par les médias dominants entrent en résonance.
« Vendredi 09 novembre. 42,10 € de courses au SuperMachin. On me donne un ticket de 4,21 € de réduction (10 % de mes achats) à valoir uniquement le dimanche 11 novembre. Nous vivons une époque formidable. Il va bien s'en trouver pour nous expliquer sans rire que les consommateurs veulent faire leur courses le dimanche (et non pas éviter de payer 10 % de plus les autres jours)»
La grande distribution s'offre de telles marges bénéficiaires - avec la puissance quasi monopolistique de ses centrales d'achats - qu'elle peut parfois faire quelques cadeaux sous forme de promos et de bons d'achat à ses clients pour les inciter à venir remplir les caddies le dimanche.
De ce cas d'espèce, on peut en déduire que :
- le travail dominical n'est peut-être pas aussi populaire ni autant entré dans les mentalités de la population malgré toute la publicité gratuite qui vante ses vertus;
- les bénéfices réalisés le dimanche ne sont probablement pas aussi élevés que le prétendent les thuriféraires du travail dominical.
D'ailleurs, le directeur général de Point S abonde contre le travail dominical :
- "cela coûte et ne rapporte pas assez" (avec) "les charges supplémentaires comme l’électricité, les salaires, et la communication sur cette ouverture",
- "le travail le dimanche ne crée pas plus d’emploi",
- "il rend les employés moins performants à force de "trop charger la mule".
Enfin, il demande le retrait de la loi Maillié qui crée une "distorsion de la concurrence", en d'autres termes, seuls les groupes très puissants peuvent se permettre d'ouvrir le dimanche, quitte à ne pas gagner de l'argent, pour affaiblir coûte que coûte la concurrence et l'éliminer .
Voilà, des arguments contre le travail dominical qui ne sortent pas de la bouche d'un bolchevik...
Alors ami-e socialiste, le repos dominical, c'est pour quand ?