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Max | Sauvons l'Université !

Publié le 17 novembre 2012 par Aragon

aux-halles-soupe-est-bonne-L-1.jpegMême pas bu mon café ce matin que j'entends Inter et son cortège, ses litanies, de mauvaises nouvelles. Attends ! Je fais pas l'option ce matin du verre à moitié vide. Choisir le côté chiant, grisaillant de la vie. J'entends ça c'est tout : Israël et Gaza, la dette publique, les efforts et les économies publiques à faire et le commentaire du journaliste d'Inter est aussi long qu'un jour sans pain sur la chose...

Suis en forme pourtant, levé du pied droit, ce soir Saint Pierre du Mont et notre superbe pièce en représentation, donc la vie est magnifique si on sait y voir, si on le veut. Tout le monde a la capacité de choisir résolument ce beau verre à moitié plein...

Mais, mais, mais, ça me gonfle à l'instant d'entendre ça car je repense à ce que me disait mon ancienne collègue avec laquelle j'ai eu un plaisir fou à parler, jaser, au téléphone hier. Elle vit difficilement, élève seule sa fille, a des difficultés comme tout le monde, un peu plus peut-être car elle est encore pour quelques mois avec du surendettement. C'est une fille très sérieuse, je la connais bien, j'ai bossé avec elle, je sais qu'elle sait gérer, elle m'engueulerait si elle me lisait en me disant "de quoi je me mêle"... Anyway... Elle gagne un SMIC (petit +) après des années d'ancienneté à l'Université. Elle a un boulot de responsabilité, a toujours, eu de "gros boulots" : comptabilité, gestion. Elle me parlait hier des profs d'Université, et je vous jure que c'était sans acrimonie, sans jalousie, juste un constat amer car ces gens-là - les profs d'Université - ne se rendent pas compte.

Ils vivent comme beaucoup d'autres catégories privilégiées en France dans un monde à part. Totalement à part. Un collectif "Sauvons la recherche" est encore vigilant et actif. Je me marre et ma copine aussi. Quatre-vingt-treize Universités à un poil près en France, des milliers d'enseignants qui font 6h hebdo et qui touchent un jackpot qui s'appelle "Heures Complémentaires". Heures qu'ils ne font pas, c'est une espèce de prime qui leur est versée. En moyenne cinq cents heures à 41 €. Faites le calcul. Ces profs d'Université touchent jusqu'à 20.000 € par an de prime, ça représente donc sur la globalité des centaines de millions d'€ pour un service qui n'est pas rendu. Je ne parlerai même pas de leur rémunération normale, ni des avantages en nature (abonnement Internet gratos, portable, voyages, repas...), ni des autres primes qu'ils touchent (fonction, etc.) Et on ose nous bassiner avec des économies qu'il faudrait faire et on va relever le taux de TVA ! Du vrai foutage de gueule. Et il n'y a pas que l'Université qu'il faudrait auditer et réformer. En attendant les Restos du Coeur ne savent pas s'ils pourront passer l'hiver cette année et c'est pas du pipeau !!!


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