Pas nunuche le nu, jeté comme un puissante éjaculation sur la toile immaculée
Peindre un nu sans éprouver le moindre désir, peindre un nu comme on peint des petits points, petits pois qui envahissent la toile.
Ce serait ça peindre le nu ?
Juxtaposer méticuleusement des touches de couleur qui dessinent le corps nu..
Peindre un nu, c'est sentir tout près le chaud de la chair, c'est sentir ce qui circule juste derrière l'épiderme. De chair et de sang bouillonnant.
Je l'ai encore dans ma mémoire ce corps qui pose et qui ensuite se repose, des fourmis dans les jambes ou ailleurs, de trop de pose. Oui marcher un peu, sur la pointe des pieds nus dans l'atelier juste pas assez chauffé..
J'ai encore et pour toujours ces traits nerveux qui griffent le papier. J'ai les traits qui reviennent , souvent les mêmes s'imposent sur la toile.
Eux aussi semblent dessiner le corps alangui, la hanche qui se creuse juste après, l'épaule, le cou, la nuque et cette mèche rebelle.
Il me faut juste entretenir dans les brumes de ce qui reste de neurones, cette confusion mentale d'où surgit ce qui sera dessin.
flo traces 80x80 acry sur toile avec marouflage
gegout©adagp2012