Les ormes de Romilly

Publié le 20 novembre 2012 par Sambuca

Au début des années 70, mon terrain de Veneux portait 13 ormes, Ulmus campestris. Douze ont été atteints par la graphiose et ont été abattus. Le treizième était le plus malingre, le plus moche. C'est sans doute pour cela que les scolytes n'en ont pas voulu. Il a été déraciné par la tempête de janvier 1990, celle qui a couché 2 charmes sur la maison.

Il ne reste de ces ormes que 2 touffes qui ne dépassent jamais 3m de haut :

La moitié du terrain de Romilly est boisée. Chênes et frênes y prédominent. Les arbres sont très serrés au point qu'à hauteur des yeux, et même en levant la tête mais sans faire trop d'efforts, je ne vois que des troncs. Pour moi il n'y avait que des espèces locales banales et je n'ai jamais fait l'effort de dénombrer les essences.

Ma surface de plantation s'étend peu à peu et j'ai éprouvé le besoin d'approcher le bois. Une branche me gênait. J'allais couper cette branche mais l'aspect de ses feuilles m'a surprise : un orme survivant ! Je ne sais s'il vivra longtemps car il ne mesure encore que 7 à 8m. Il est au milieu, c'est celui qui porte encore le plus de feuilles :

Ce n'est pas un rejet d'un orme atteint de graphiose. Il a un tronc unique isolé de toute autre pousse d'orme.

Mais il s'est semé contre le tronc d'un frêne. Le frêne est à droite :

J'ai scruté la bordure du bois et j'en ai trouvé 2 autres plus jeunes, un peu plus petits. Celui-ci (la zone sombre sur l'écorce est la condensation de la brume qui l'a mouillée) :

et celui-là :

Eux aussi sont des plantes de semis spontané au tronc unique isolé de toute autre pousse d'orme.

J'ai ensuite tenté de fouiller l'intérieur du bois. Mais il est sombre même en été et nous sommes en jours courts et à 16h. De plus beaucoup de feuilles sont tombées et comme vous avez pu le constater l'aspect de l'écorce varie avec l'âge. Je crois qu'il y a encore plusieurs petits ormes de semis, je ferai un bilan au printemps.