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18 novembre 1952, Paul Eluard ...

Publié le 18 novembre 2012 par Perceval


paul EluardIl y a 60 ans... L
18 novembre 1952, à neuf heures du matin, 
le poète Paul Éluard(1895-1952) succombe à une crise cardiaque, à l’âge de 57 ans, à son domicile de Charenton.

De son vrai nom Eugène Grindel, publie ses premiers poèmes à l’âge de 18 ans ; cette même année il rencontre une jeune russe prénommée Héléna et qu’il surnomme Gala. Elle deviendra sa muse et il l’épousera en 1917 (avant qu’elle ne devienne ensuite la femme de Dali). Il lui dédie le recueil Capitale de la douleur.
E
n 1917 à l’âge de vingt et un ans il choisit le nom de Paul Éluard, hérité de sa grand-mère, Félicie. Il adhère au dadaïsme ( de Tristan Tzara) et devient vite l’un des éléments fondateurs du surréalisme avec André Breton et Philippe Soupault en 1922.

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En 1924 il connaît une crise personnelle et entame un voyage autour du monde.

En 1927 il adhère au PCF dont il sera exclu en 1931. Il est fortement engagé politique. En 1929 il quitte Gala pour Nusch qu’il épouse en 1934. Elle est l’incarnation de la femme sensuelle et sensible.

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Eluard et Nusch

Durant la guerre son engagement ne faiblit, notamment aux côtés de la Résistance. Son poème intitulé « Liberté » sera parachuté au dessus des terres françaises par des avions anglais à des milliers d’exemplaires.

La mort brutale de Nusch en 1946 le plonge dans le désespoir. Son œuvre alterne poésie amoureuse et poésie engagée, politique.

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L'amoureuse

Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s'engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.
Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s'évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.

E crit entre  1914 et 1921 - Ce poème provient du recueil intitulé " Capitale de la douleur "

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Man Ray_ Groupe de dadaïstes en 1921

La Courbe de tes yeux ( Ecrit pour Gala )

La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,

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Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.

Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,
Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.

Ecrit  entre Oct. 1924 et aout 1926 -;          
Ce poème provient du recueil intitulé " Capitale de la douleur "


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