Simone Weil: le Beau, le Bien , et le surréalisme.

Publié le 22 novembre 2012 par Perceval

Simone Weil s'interroge constamment sur le rapport du bien, et du beau, du vrai … Sa conception sur la littérature, et l'Art, pense le Bien comme critère spécifique .


Ensuite, la réalité, la nécessité … s'exprime par le fait que le monde est soumis au règne de la matière ; monde sans Dieu (éventuellement ), dans lequel l'homme trouve des « divertissements »... Pour Simone Weil le divertissement est toute occupation humaine qui refuse de se confronter à la réalité.

Le Bien, est ce pôle vers lequel s'oriente nécessairement l'esprit humain, dans l'action, mais aussi dans l'effort intellectuel... le respect de la notion de « valeur » est ce qui apporte un ordre, une stabilité … ( Platon, Descartes ...)

Simone Weil, porte sur le surréalisme, un jugement négatif. Il exprime l'ivresse de la licence totale, en rejetant toute considération de valeur... Elle parle de « l'ivresse de l'esprit » qui s'échappe du règne de la raison. La raison s'oppose aux instincts.

Le surréalisme se rangeait derrière l'idée de «  Révolution » en réaction contre l'art officiel qui ne tolérait pas l'idée de changement ; et comme ils refusaient de séparer le domaine de l'art et du social, ils rejoignaient le discours politique révolutionnaire... Mais, le souci de Simone Weil est d'un ordre différent. Pourtant, elle se méfie de la morale ...

«  Les écrivains n'ont pas à être des professeurs de morale, mais ils ont à exprimer la condition humaine. Or rien n'est essentiel à la vie humaine, pour tous les hommes et à tous les instants, que le bien et le mal. » ( S. Wiel : Cahiers du Sud N°310 )

Pourtant Breton, semble exprimer la même réaction, dans le manifeste du surréalisme :  «  l'attitude réaliste, inspirée du positivisme, … se fortifie sans cesse dans les journaux et fait échec à la science , à l'art, en s'appliquant à flatter l’opinion dans ses goûts les plus bas; la clarté confinant a la sottise, la vie des chiens. » ( …) « Il faudra bien alors qu’une morale nouvelle se substitue a la morale en cours, cause de tous nos maux. » ( M S )

Cependant S. Weil tient à définir le Bien ( esthétique ..etc ) par un critère moral, alors que les surréalistes se plient au fonctionnement de la psyché ( le hasard objectif …), sans critère moral … « Je crois à la résolution future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue, de surréalité, si l’on peut dire. » ( M S )Breton veut tout détruire pour construire quelque chose de neuf ; et Simone Weil se tourne vers les sources classiques telles que l’antiquité pour trouver une nouvelle interprétation possible.

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Les peintures sont de Olga Suvorova:

Olga Suvorova est né à Saint-Pétersbourg en 1966 et a étudié la composition monumentale à l'Institut célèbres Repin des Beaux-Arts à Saint-Pétersbourg. Elle est influencée par Gustav Klimt, Piero della Francesca, et par les traditionnelles icônes russes.
  
Olga peint des paysages, des représentations historiques et les femmes dans des scènes de jardin, souvent avec un chat ou d'autres animaux.

Son style peut être plus réaliste dans les représentations historiques, mais est fortement impressionniste, dans  d'autres. Elle expose régulièrement à Paris et à Londres. Ses œuvres sont dans des collections à travers le monde.