Une procédure aurait été engagée par l’évêque orthodoxe Séraphin du Pirée qui affirme que la pièce contient des messages blasphématoires du fait, notamment, qu’elle sous-entend que certaines figures révérées par les Chrétiens étaient homosexuelles.
"Ceci est préoccupant pour la liberté d’expression en Grèce, d’autant plus qu’il y a quelques semaines à peine des poursuites ont été engagées contre le journaliste Costas Vaxevanis", a déclaré John Dalhuisen, directeur d’Amnesty International pour l’Europe et l’Asie centrale.
Au moment même où l’affaire contre les producteurs, metteurs en scène et acteurs de "Corpus Christi" voyait le jour, Amnesty International apprenait que le procureur avait décidé de faire appel de la décision d’acquittement de Costas Vaxevanis pour la publication de la "liste Lagarde" des personnes soupçonnées d’évasion fiscale.
"Le droit à la liberté de religion ne signifie pas que l’État doit protéger les croyances des personnes contre toute critique ou commentaire. Les autorités grecques doivent respecter pleinement la liberté d’expression, et abandonner immédiatement et inconditionnellement les charges retenues contre les producteurs et les acteurs de cette pièce."
Le 11 octobre 2012, des membres de groupes chrétiens et du parti d’extrême droite Aube dorée, dont certains députés de ce parti, ont tenté d’empêcher la première représentation de "Corpus Christi" en insultant et menaçant verbalement les acteurs et les spectateurs. Les producteurs ont décidé de reporter de trois semaines la reprise de la pièce après la première représentation.