Mohammed Morsi
L’engeance, la falsification, le vol, le viol du peuple, tous les ingrédients sont réunis pour expliquer ce printemps arabe qui n’a jamais existé. Pire, en réalité, il s’agit plutôt d’un printemps salafiste de part et d’autre. Or, les Occidentaux, grands organisateurs de ces soi-disant révolutions, ont été doublés par les partis islamistes, qui n’ont rien fait pour accéder au pouvoir, profitant de la mobilisation des jeunes qui, eux, n’étaient pas préparés à assumer le pouvoir.
Les partis islamistes sont organisés depuis des lustres, sous Moubarak ou Ben Ali. Il est donc logique qu’ils soient aujourd’hui les fers de lance-abus de langage-, de la démocratie islamiste et non islamique. Il n’y a pas de doute possible, aucune discussion, sous Ben Ali ou Moubarak, on risquait gros si l’on critiquait le régime en place, le pouvoir temporel. En revanche, aujourd’hui, sous Ennahda ou Les frères musulmans de Morsi, on risque gros si l’on critique la religion galvaudée et trucidée au profit de clowns.
Mohammed Mursi le président égyptien a réaffirmé ce dimanche le « caractère temporaire » de ses décrets qui lui octroie les pleins pouvoirs, en disant qu’il voulait le dialogue avec les forces politiques d’opposition. Mursi a fait cette annonce dans un communiqué publié par son bureau alors qu’il cherchait à contenir une crise qui couvait. Moubarak dictateur ? La feuille de route des décrets de Morsi est le droit chemin vers la dictature.
Morsi est aujourd’hui considéré comme l’ami des Occidentaux parce qu’il vient de désamorcer la crise entre la Hamas et Gaza. Du coup, dans les chancelleries occidentales, c’est le silence complice. Morsi est un bon dictateur, pourvu qu’il protège les intérêts des Occidentaux. Le jour où il fera le contraire, il sera un mauvais dictateur. La révolution volée au peuple égyptien voit ce dernier re-descendre dans la rue. La place Tahir recomence à protester et, il y a déjà de nombreuses bavures de l’armée, assujetti au pouvoir politique qui, aujourd’hui, fait face à la rue et au pouvoir judiciaire.
Mohamed ElBaradei, l’un des leaders de l’oppositiona a déclaré samedi qu’un dialogue avec Morsi ne pouvait avoir lieu que s’il retirait son « decret dictatorial » (SIC). Le leader islamiste Mohammed Morsi, qui veut les pouvoirs d’un pharaon, sera demain confronté à ceux qui disent que les pyramides doivent être détruites…