Une lourde faute prénommée copé !

Publié le 26 novembre 2012 par Neoafricain

Pour la 3èmefois en 8 jours, Mr Jean-François COPÉ s’est proclamé vainqueur de l’élection pour la Présidence de l’UMP.

Après des jours de confrontation politique et judiciaire d’une rare intensité, l’ambiance au sein de cette famille politique est des plus exécrables. Il suffit de se rendre sur les réseaux sociaux pour s’en rendre compte.

Moi-même je fais partie de ceux qui critiquent le plus « l’élection » de celui qu’on appellera désormais (et jusqu’au nouveau rebondissement) « le Président illégitime ».

Au-delà de la personne de ce monsieur, que j’ai déjà qualifié ailleurs comme « sans charisme, ni talent, ni expérience nécessaire à la conduite d’une formation aussi importante que l’UMP ». Ce même monsieur qui n’a pas brillé lorsqu’il était ministre, ni comme Secrétaire-général de l’UMP, celui-là même qui s’est rallié à Nicolas SARKOZY en 2007 au prix (à peine dissimulé) de la présidence du futur groupe parlementaire ; enfin celui que nombre de commentateurs disait avoir hérité de Sarkozy et de Juppé… leurs défauts sans leurs qualités. Oui, celui-là.

Au-delà de lui donc, ce que je regrette profondément c’est le schisme qui se manifeste entre les militants et les sympathisants. Parmi ceux qui avaient soutenu « JFC », il y a une sorte de bravoure supposée à s’être différenciés des sympathisants. Et ils le revendiquent haut et fort. Au plus les sondages sont défavorables à leur champion, au plus ils se sentent galvanisés. Attitude des plus suicidaires.

C’est la faute politique et morale que je relève en titre.

Quand les adhérents d’un parti politique oublient la vocation première de leur association et la confondent avec un simple club de plaisance, tout est perdu. Le but de militer (que ça soit par des blogs ou dans des meetings ou en collant des affiches) c’est de convaincre la majorité des électeurs de voter pour son candidat.

Et à ce petit jeu, l’autoproclamé part perdant. Et il risque d’entraîner toute une famille politique dans sa chute. L’année même où l’UMP vient de perdre toutes les élections nationales ; il affiche de très mauvais sondages personnels, il n’est apprécié ni à l’extrême-droite, ni au centre et n’a même pas de majorité à droite ; et pour couronner le tout son nom a déjà été cité dans quelques affaires qui ne manqueront pas de défrayer la chronique dans les mois à venir.

La question est donc : « Pouvait-on choisir pire leader en ce moment ? »

On le sait pourtant qu’à chaque campagne électorale, les médias feront le jeu des partis de gauche et feront feu de tout bois pour démolir le candidat de la droite. Idem pour l’Extrême-droite qui n’aura que l’embarras du choix pour choisir son meilleur angle contre « JFC ». Quand à la Gauche au pouvoir, elle aura beau jeu de se démarquer d’un opposant aussi discrédité que lui. L’arithmétique est cruelle pour ma famille de pensée : sans l’extrême-droite (alliance refusée) et sans convaincre les partis du centre, il n’y a aucune chance de revenir au pouvoir. Alors certainement que les « Copéistes radicaux » aiment à se savoir isolés, victimes, incompris de tous, etc.. Mais dans l’intérêt supérieur des valeurs héritées de De Gaulle, de Jaques Chirac, de Nicolas Sarkozy, il ne fallait pas commettre cette faute Jean-François Copé. On la paiera cher et longtemps !