Bahreïn: Promesses de réforme non tenues, la répression se durcit

Publié le 27 novembre 2012 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Ce document intitulé "Bahrain: reform shelved, repression unleashed" est rendu public quelques jours avant le 1er anniversaire de la diffusion du rapport historique de la Commission d’enquête indépendante de Bahreïn (BICI), mise sur pied par les autorités bahreïnites pour enquêter sur les atteintes aux droits humains commises durant les manifestations antigouvernementales de 2011.
Dans son rapport, la BICI a déclaré le gouvernement responsable de violations flagrantes des droits humains et a recensé de très nombreux cas de violences. Elle a fait une série de recommandations et a notamment préconisé l’ouverture d’enquêtes indépendantes sur les allégations de torture et autres mauvais traitements, et la comparution en justice des responsables présumés.

Après la publication du rapport de la BICI en novembre 2011, le gouvernement s’est engagé à mettre en œuvre ces recommandations. Cependant, comme le révèle clairement la synthèse d’Amnesty International, au lieu de tenir son engagement, il a rapidement opté pour un durcissement de la répression, qui a culminé au mois d’octobre avec l’interdiction de tout rassemblement dans le pays, en violation du droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique, et au mois de novembre avec la déchéance de la nationalité bahreïnite de 31 figures de l’opposition.

Bahreïn risque de glisser vers des troubles et une instabilité de longue durée et se trouve à un carrefour. Le rapport de la BICI fournit une feuille de route pour guider le pays sur la voie de l’état de droit. Seule la mise en œuvre suivie des recommandations qui y figurent permettra d’enrayer la descente. Les proches alliés de Bahreïn, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, ne peuvent plus s’abriter derrière la BICI et fermer les yeux.