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Max | Bastoy

Publié le 28 novembre 2012 par Aragon

kongen_av_bastoy_no-14348539-frntl.jpgJe me rends compte que sur dix films tournés, il n'y en a qu'un seul qui arrive à être programmé correctement et encore, je suis sûr que je suis loin du compte. Incroyable la quantité de films comme de bouquins qui finissent au pilon !

Sans prétention aucune je suis cinéphile, je vois en salle plus de 120 films par an. Autant sur Internet. Je n'avais jamais entendu parler de "Bastoy", il ne passera - j'espère me tromper - jamais dans un circuit de distribution "normale".

Depuis quelque temps je vais sur "filmze"(*) trouvé par hasard sur Internet. On y diffuse des films en streaming. Gratos. Parfois la qualité n'est pas géniale, parfois ça peut aller. Hier soir, au pif, je regarde ce film dont le titre en français est totalement bidon, ridicule même (Les Révoltés de l'île du diable) : Bingo !

Y'a huit daubes sur dix en général sur "filmze", mais y'a du bon et parfois du très bon. Hier soir donc, j'ai gagné le gros lot, j'ai vu du remarquable. Regardez "Bastoy" si vous avez l'occase. Regardez ce film de Marius Holst.

J'ai été bouleversé par l'incroyable jeu de ces jeunes comédiens, tous non-professionnels Il n'y a dans ce film que deux comédiens adultes professionnels. J'ai été bouleversé par le sujet. J'ai été bouleversé par ce garçon, C19, Benjamin Helstad. L'histoire s'inspire de faits réels qui se sont passés à Bastoy, une île pénitencier de Norvège, qui l'est toujours, mais qui est modèle à présent : La première prison es qualité du monde paraît-il.

En 1915 à Bastoy ce n'était pas le cas. Maison de redressement, on y entassait des mômes. On les faisait marner, on les affamait, on en abusait. C'est leur histoire. Dans ce film y'a la fulgurance des "Olvidados" de Buñel, celle rencontrée dans ce môme de "Padre padrone" des Taviani. Y'a bien plus encore. Jamais je n'oublierai le front buté de Erling C19, sa royale fierté, son sens de la justice, ses histoires de baleine écrites avec des mots qu'il ne savait pas tracer, ses yeux et sa bouche faisant le travail à la place de doigts qui ne savaient pas tenir un crayon qu'un copain tenait à sa place.

Erling, roi de Bastoy égal dans son histoire au monarque qui régnait alors en Norvège en 1915. Pour moi, l'un de mes plus beaux films jamais vus...

http://www.bastoy.no/

(*) http://www.filmze.com/modules/films/index.php?vid=11064

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