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Le journal de Sylvie 34

Publié le 02 avril 2008 par Helenp

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Lundi 31 mars 2008. Je suis allée aux obsèques du papa de mon amie Sylvie. Amie véritable, amie de confiance et de coeur car elle n’a cessé d’être présente à mes côtés durant tous ces mois afin de m’aider à relever la tête. Femme de caractère, femme sincère, mère aimante qui a élevé quatre beaux enfants.
J’ai beaucoup de peine pour elle et sa maman. J’avais beaucoup d’appréhension et d’angoisse ce lundi pour assister aux funérailles, la peur au ventre car je n’avais jamais pu me faire à l’idée de me rendre à un enterrement depuis Michel.
Je pense tellement à toi Michel et je me dis que des milliers de chemins se sont joints à nous, pour nous, entre l’amitié, l’amour, la douceur, la plénitude de deux êtres. Depuis combien de temps es-tu parti? Enorme solitude, temps distinct du cours calendaire et j’ai l’impression que c’était hier!
Il est fort possible que certaines personnes ne réagissent pas de la même façon devant un départ. Pour certains, c’était le destin, pour d’autres ce sera la peur de se perdre dans la confusion des mots et des pensées ou alors quelques-uns voudront comprendre pourquoi. Je pense aussi que tout peut dépendre de l’affection, de l’affinité et de l’amour profond que l’on porte à l’être disparu.
Je ne peux pas dire que mon moral soit morbide, je ne suis pas dans la sérénité totale non plus car je continue de souffrir chaque jour de cette absence. Le temps n’a encore rien cicatrisé quatorze mois après! Je ne parle de ma peine que dans ce journal. Ma souffrance a déconcerté, surpris parfois aussi, ceux qui en faite n’éprouvent pas véritablement de sentiments forts puisque, certains, souvent proches, se sont offusqués que mon isolement moral puisse durer. Parler, expliquer deviendrait alors idiot, inutile.
Je ne sais pas exactement où j’en suis. Certains jours, je me dis que désormais ma vie est jouée, les cartes sont tirées mais il me reste cette illusion qu’une porte peut s’entrouvrir, s'entrebâiller et me redonner force et espoir.
L’amour éprouvé entre Michel et moi, cet amour je ne le maintiens pas seule; nous sommes et serons deux encore, toujours.
Personne ne naît seul………….je suis entourée de gens que j’aime, qu’ils soient au ciel comme sur terre.
Je ressens parfois l’illusion (certainement) “normale”, d’un être vivant mais éphémère qui rêve d’éternité………qui espère que rien ne s’arrête vraiment!
Dans la Bible, nos disparus sont appelés “enfants de lumière”; notion d’éternité à laquelle je veux croire, comme un instinct.
J’avoue que depuis la maladie de Michel, tout mon système nerveux a été en alerte, mon coeur et mon corps en surtension, en désaccord. Il est temps de me ressaisir, de soigner cette angoisse perpétuelle de tout, survenue depuis ce départ tragique que je peine toujours à accepter en repensant à cet être merveilleux qu’était Michel, plein de promesses, de rêves à venir et concrétiser.

livre d'or 

  


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