C'est ainsi Mozart, plein d'autres choses. Je me souviens ça c'est passé pour moi au lycée et j'ai découvert pratiquement en même temps vers l'âge de onze douze ans trois artistes plasticiens, trois oeuvres qui ont déterminé l'axis mundi de ma vie, l'ont planté, fixé solidement dans mon sol. Y'a eu la découverte de Picasso et son Guernica, celle de l'oeuvre de Georges Mathieu et puis le choc Oscar Niemeyer. Il est parti hier. Ceci explique ma réflexion de ce matin.
Oscar disait que c'était une "merde" (sic) de passer la barre des cent ans. Il avait à son corps défendant pour justifier son amer constat, accumulé c'est vrai depuis peu pas mal de déboires physiques : fracture du bassin, insuffisance respiratoire et autres "merdes". Il a beaucoup aimé la vie, le monde, les gens, la justice sociale. J'ai appris qu'il est resté marié soixante-seize ans avec Annita et puis qu'il s'est remarié à l'âge de quatre-vingt-dix-huit ans avec une jeunette de soixante ans. Certains jugeront & moraliseront sentencieusement, diront : Pitoyable. Comme on l'a dit en d'autre temps de Pau Casals qui s'était marié à quatre-vingt ans avec son élève de vingt ans. Moi je dis : VIE. Je dis amour de la vie, je dis plaisir, je dis jouissance dans le bon sens de la vie. Je dis que la vie emmerde celui ou celle qui ne l'aime pas. Celui ou celle qui n'est pas dans la vie juge.
Me reste ce matin la vision éblouie, émerveillée du Brasilia de mes onze douze ans. Oscar tu mérites bien de la VIE. J'aime assez le surnom qu'on t'a donné "d'architecte de la sensualité" à cause de tes bâtiments en "courbes"... Quelle vie tu as construite Oscar ! Architecte de beauté, je te salue.