Nyasasaurus parringtoni, un des plus vieux dinosaures identifié

Publié le 06 décembre 2012 par Nuage1962

Faire l’arbre généalogique des espèces qui ont habiter la terre est une histoire de longue haleine .. surtout quand les preuves datent de millions d’années A travers les recherches, les études, ce sont des petits bouts d’histoires qui font la grande histoire de la Terre
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Nyasasaurus parringtoni, un des plus vieux dinosaures identifié

«Si Nyasasaurus parringtoni n’est pas le dinosaure le plus ancien, alors c’est le plus proche parent trouvé à ce jour», a déclaré le biologiste Sterling Nesbitt.

PHOTO REUTERS

VÉRONIQUE MARTINACHE
Agence France-Presse
Paris

Des os fossilisés mis au jour au début des années 30 viennent de parler: ce pourrait être le «plus vieux dinosaure» jamais trouvé, une créature nommée Nyasasaurus parringtoni qui aurait habité la Terre 10 millions d’années avant les plus anciens dinosaures connus jusqu’ici.

«Si Nyasasaurus parringtoni n’est pas le dinosaure le plus ancien, alors c’est le plus proche parent trouvé à ce jour», a déclaré le biologiste Sterling Nesbitt (Université de Washington), auteur principal de l’étude publiée mercredi dans la revue Biology Letters de la Royal Society britannique.

Cette créature avait «la taille d’un Labrador retriever, mais avec une queue de 5 pieds de long (1,50 m)», décrit l’Université de Washington dans un communiqué.

Elle aurait arpenté notre planète environ 10 millions d’années avant les petits et rapides Eoraptor et Herrerasaurus, parmi les dinosaures les plus anciens, qui vécurent au Trias supérieur (entre 230 et 225 millions d’années avant notre ère).

La lignée des dinosaures serait ainsi apparue 10 à 15 millions d’années plus tôt que ce que les fossiles ont montré jusqu’ici.

«Depuis 150 ans, on pensait qu’il devait y avoir eu des dinosaures au Trias moyen, mais tous les éléments de preuve restaient ambigus», a expliqué Sterling Nesbitt.

Son équipe s’est penchée sur des os fossilisés recueillis au début des années trente en Tanzanie par une expédition conduite par le paléontologue Rex Parrington. En l’occurrence  un humérus et six vertèbres, conservés au Musée d’histoire naturelle de Londres.

Ils ont déterminé que l’animal devait se tenir debout, mesurer 2 à 3 mètres de long, avec une hauteur de 1 m au bassin, et peser entre 20 et 60 kg.

Une longue histoire

Les analyses ont révélé que ses os présentent un certain nombre de caractéristiques communes avec les dinosaures primitifs. Les tissus osseux de l’humérus montrent par exemple les signes d’une croissance rapide, caractéristique commune des dinosaures et de leurs proches parents.

«Le tissu osseux de Nyasasaurus correspond exactement à ce qu’on peut attendre d’un animal à cette place dans l’arbre généalogique des dinosaures», a expliqué Sarah Werning (Université de Californie), qui a réalisé l’analyse.

Selon les chercheurs, Nyasasaurus daterait de l’Anisien, il y a approximativement 243 millions d’années.

À cette époque, les continents étaient fusionnés en un supercontinent appelé Pangée. L’actuelle Tanzanie aurait alors fait partie du sud de la Pangée, qui incluait l’Afrique, l’Amérique du Sud, l’Antarctique et l’Australie.

Cette localisation soutient les théories selon lesquelles l’évolution primitive des dinosaures s’est produite dans la partie sud de la Pangée.

«Ce qui est vraiment intéressant à propos de ce spécimen est qu’il a une longue histoire», a souligné Sterling Nesbitt.

Découvert dans les années 30, il a été décrit pour la première fois dans les années 50, mais sans faire l’objet d’une publication.

Le nom Nyasasaurus parringtoni est nouveau, mais pas le terme «Nyasasaurus» -qui combine le nom du lac Nyassa (aujourd’hui «lac Malawi») avec le terme «saurus» pour lézard. C’était le nom choisi, mais jamais officiellement reconnu, par le paléontologue britannique Alan Charig, décédé en 1997, cité en tant que co-auteur de l’étude. «Parringtoni» rend hommage à Rex Parrington.

«Beaucoup des découvertes les plus importantes de la paléontologie sont réalisées en laboratoire, ou dans les réserves des musées, aussi bien que sur le terrain», a souligné Paul Barrett (Musée d’histoire naturelle de Londres).

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