« Une mobilité humaine accrue brouille les anciennes frontières – culturelles, linguistiques, religieuses ou autres – et
compose un nouveau paysage aux lignes mouvantes et aux formes contrastées. Ce phénomène, tout en permettant une meilleure prise de conscience de la richesse de la diversité culturelle, a en même
temps accru les malentendus et les crispations identitaires, ainsi que les amalgames nés des ignorances, des préjugés, des humiliations, des frustrations, des ressentiments et des peurs. En
découle la spirale des tensions, de l’insécurité, d’une vulnérabilité partagée, de la violence, des conflits et parfois des guerres."
Katérina STENOU, directrice de la Division des politiques culturelles et du dialogue interculturel, Unesco


même les plus profondes, d’une pensée qu’on pourrait qualifier de
coloniale."
Alain TOURAINE,
sociologue

Raphaël LIOGIER,
sociologue, directeur de l’Observatoire du religieux - IEP d'Aix

Esther BENBASSA, historienne, sénatrice du Val-de-Marne


"Ce n’est pas la diversité cultuelle qui mène au multiculturalisme, au communautarisme, mais la
mauvaise gestion de la diversité religieuse, convictionnelle. On a pourtant un très bel outil en France, pour gérer cette diversité convictionnelle, qui est le système juridique de la laïcité. En
effet, la laïcité n’est pas une idéologie, mais bien un système juridique, permettant à chacun de dépasser sa conviction pour construire un projet commun et avancer ensemble. « On peut croire, ne
pas croire, croire en ce qu’on veut, changer de croyance » tant que la manifestation de cette conviction n’entrave pas la liberté de conscience de l’autre. Je parle de consciences et non de
religions, pour bien inclure les athées et les agnostiques. "
Dounia BOUZAR, anthropologue du fait religieux, directrice du cabinet Cultes et cultures


