A Oslo, il flottait un merveilleux parfum à la buvette de la cérémonie de la remise du prix Nobel à l'Union européenne.
François Hollande prononça quelques paroles historiques :
« La crise de la zone euro, je l'ai déjà dit, elle est derrière nous. »
« Exactement »tonnèrent bras dessus bras dessous Laurence Parisot et Lakshmi Mittal dans une ambiance de fête.
François le Bienheureux, particulièrement intarissable, ajouta :
« La Grèce, nous avons enfin apporté les fonds qu'elle attendait. L'Espagne, nous avons permis au secteur bancaire d'être renfloué. L'Italie, même s'il y a une incertitude politique, je suis sûr que les Italiens vont y répondre, comme il convient.»
Angela brandissant son verre de schnaps approuva en d'autres termes :
« Ah ah ah, qu'est-ce qu'ils sont dépensiers et insouciants nos amis du sud ! Heureusement que notre troïka néolibérale veille et serre leur ceinture. Comme tu le dis mon François, les peuples ne doivent pas faire les mariolles en élisant n'importe qui ! On a frôlé l'accident démocratique aux dernières élections en Grèce ! La démocratie a ses limites, précisément là où commencent les intérêts de l'oligarchie ! »
Et François Le Ravi continua sur sa lancée :
« Et donc tout ce que nous avons à faire ce n'est plus simplement de sortir de la crise de la zone euro: c'est fait. »
Angela opina du chef :
« Je ne peux pas encore lever l'alerte complètement, je suis prudemment optimiste ».
Décidément en verve, François le productiviste vida son verre de rosé après ces mots :
« il faut apporter de la croissance, apporter de l'emploi, apporter de la confiance pour les jeunes»
Ami-e-s internautes,
Nous nous sommes contentés de rapporter ces édifiants échanges de comptoir où la banalité le dispute à la bêtise chez les grands de ce monde qui ont maintes fois sauvé notre monnaie, notre croissance, nos emplois, notre environnement, notre jeunesse, notre recherche, et notre avenir.
Ceci dit, le président du changement c'est maintenant ne raconte pas que des âneries en disant :
« La crise de la zone euro, je l'ai déjà dit, elle est derrière nous. »
A vrai dire François, cela fait pas mal de temps qu'on la sent bien derrière nous... avec ou sans toi !