Je suis la reine des chutes en tous genres, j'ai dû en parler y'a des années sur ce blog, mais des années…
Mais je ne vous ai jamais parlé de mes chutes professionnelles, pas encore.
Commençons par celle du jour, tant qu'à faire…
A croire que j'étais pressée de retourner gérer mes dossiers, vu la façon dont je me suis précipitée vers les toilettes (vous savez, cet endroit où il faut un mode d'emploi expliquant comment tirer la chasse pour faire partir les crottes qui flottent, comment nettoyer les traces dans la cuvette au moyen de ce truc étrange muni d'une sorte de brosse à son extrémité et comment enlever un rouleau vide pour le remplacer par un plein, tout en retenant bien que non, un rouleau avec de un à quatre carrés n'est plus un rouleau plein). Donc je m'y précipite si vite que, ben j'ai cru, à l'avant-dernière marche, que c'était la dernière.
Dit comme ça, ça n'a pas l'air bien grave, on loupe une marche, on s'en rend compte, on se rattrape, et voilà.
Mais en pratique, tout se passe au ralenti. Tiens j'ai loupé une marche. Oups mon pied butte et déséquilibre ma carcasse. Argh je pars vers la droite. Aaaaaaaaaaaaaaaaaaah, à quoi me retenir ? Ooooooooooooooooh le sol se rapproche dangereusement. Ouf, y'a que deux personnes qui me verront choir (pensée furtive mais néanmoins présente). Sniiiiiiiiiiiiiiif cette fois je tombe. Paaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaf, chuis tombée. Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiille ça fait mal.
Et voilà, ça prend deux secondes. Mais ça fait un bruit de dingue, qui ameute tous les collègues.
Et c'est là qu'on connaît VRAIMENT ses collègues. Ceux qui se précipitent pour t'aider. Ceux qui crient de loin "ça va ?" Ceux qui font des signes pour que tu fasses moins de bruit. Ceux qui ne réalisent même pas que tu as échappé à la mort (meuh non je n'exagère pas, m'enfin).
A l'heure où je vous écris, ma souffrance est encore énorme, et j'espère échapper à la gangrène, l'épanchement de synovie, la fracture ouverte ou la mutuelle pour dix ans (rhaaaaaaaaaaa, on peut rêver).
Prochains épisodes : Anaïs se prend la porte en verre, Anaïs se croit à la patinoire.