Heureusement que nous avons, dans la collection numérique du site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, pour préserver notre tradition chantée, plus de mille cinq cent enregistrements sonores datant d’entre 1900 et 1952. Sans quoi, une immense partie de notre héritage musical nous serait inaccessible (et c’est ce qui est déplorable). Tragiquement, on a dompé cette si ancienne et si belle composante de notre identité culturelle, pour la remplacer par du n’importe quoi.
Vous reconnaîtrez surement quelques titres parmi cette sélection de favoris : Au fond des campagnes, Le crédo du paysan, Dans tous les cantons, J’ai tant dansé j’ai tant sauté, Nos braves habitants, On est Canayen ou ben on l’est pas, V’la l’bon vent, Vive la Canadienne.
« Dans le contexte moderne, la chanson a perdu la place de choix qu’elle occupait autrefois. Entre autres, la télévision, avec le système de vedettariat qu’elle véhicule, a rendu les gens de plus en plus passifs en ce qui a trait à une participation à leur propre culture. Autrefois, il n’y a pas si longtemps, dans chaque famille, on pouvait trouver de bons chanteurs, musiciens, conteurs ou danseurs qui animaient eux-mêmes leurs veillées et par lesquels les traditions continuaient d’évoluer et de se transmettre à l’entourage. Aujourd’hui il est devenu tellement plus facile d’appuyer sur un bouton pour voir quelques individus chanter, danser et nous divertir sans qu’on ait à faire le moindre effort pour y participer ! » — Monique Jutras, en entrevue dans le numéro 67 (automne 2001) de la revue Cap-aux-Diamants, Regard sur la chanson traditionnelle, page 35.
Le malaise des postmodernes :
Avis aux intéressés : Réseau Québec Folklore
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