Il n y a pas que le peuple en Algérie et c’est bien dommage. D’ailleurs ce dernier n’y comprenait rien à ce que leur infligeait le gouvernement ces derniers temps.
La population algérienne était telle un enfant qui voit des changements s’effectuer autour de lui mais qui ne comprend pas pourquoi : Jusqu’au jour où il voit le nouvel arrivant. Inconnu à cet environnement qu’il a tant chéri et protégé.
Ces changements se sont effectués, non sans dommages, le peuple algérien voyait ces choses, mais il ne pouvait s’exprimer, il ne savait pas si c’était de bonnes ou de mauvaises choses.
Comme l’enfant, précédemment cité, qui subit ce nouvel agencement dans sa grande maison pour accueillir ce nourrisson qu’il n’a pas demandé. La population voyait ses routes barrées et ses bus détournés.
Comme cet enfant avec la tache de peinture que son père a malencontreusement fait tomber sur sa belle tignasse; lors du coloriage de cette partie de la chambre qui appartiendra à son nouveau rival. La population algéro-tlémcenienne a vu sa belle demeure badigeonnée. Des litres de peinture jetés ici et là, car messieurs les Présidents passeront, peut-être, par là.
A Tlemcen, je la comprends la femme qui s’est esclaffée lorsqu’elle s’aperçut que le bus qu’elle prenait d’habitude ne desservait pas tous les arrêts habituels. De quel droit ? La protection de la zone où les présidents daigneront se montrer peut-être ?
Arrivé Dimanche dernier, je planifiais de faire une surprise à mes anciens camarades de fac. Une petite virée à la fac. Ça aurait été sympa de revoir tout le monde. Faute à pas de chance : Arrêt de cours décrété.
Pourquoi ? Par qui ?
Je ne saurai dire, d’après les rumeurs, les étudiants ont décidé de ne pas aller en cours car les classes seraient vides.
En effet, certaines cités universitaires (voir toutes) ont été réquisitionnées par le gouvernement algérien pour accueillir les militaires qui seront en charge de protéger nos chers présidents.
De la peinture, de la sécurité en veux-tu en voilà. Qu’est-ce qu’il manque ? Nos deux protagonistes.
Où sont-ils ? Encore à Alger.
Alger la blanche, Alger la belle, Alger qui pue, Alger l’amputée.
Alger, de sa blanche peinture toute fraîche. Alger, de sa beauté rayonnante de l’époque du Bey. Alger, de ses senteurs pas très enivrantes (surtout dans les quartiers où Monsieur François Bouteflika ne passera pas). Alger et ses sculptures détruites au pied de la grande poste pour laisser place aux présidents, ils sont si majestueux, vous comprenez ?
Mais aujourd’hui, monsieur Hollande quittera Alger, et Alger perdra de son éclat, de sa folie et de sa culture. Alger sera triste.
Qu’adviendra t-il de Tlemcen ?
Hollande et son bain de foule. Crédit photo : © elysee.fr